Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur
André CAMILLE
Victime du Devoir le 01 juin 1944
Département
Rhône (69)
Affectation
Sécurité Publique — Lyon
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Au cours de la journée du 30 mai 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande, la 4e brigade régionale de la Sûreté de Lyon (Rhône) fut ciblé par des arrestations par la Milice française. Plusieurs agents furent emmenés au Château des Brosses à Bellerive-sur-Allier (Allier), siège de la Milice, où ils furent atrocement torturés.
Parmi eux, André Camille, quarante-cinq ans, inspecteur de police affecté à la Surveillance du Territoire, fut assassiné ou – selon les sources- se suicida de crainte de ne pouvoir supporter “l’interrogatoire”.
Ce dernier oeuvrait effectivement clandestinement au service de la Résistance, au sein du réseau “Noyautage des Administrations Publiques – Police” et fournissait de précieux renseignements recueillis dans le cadre de ses fonctions. Son décès fut déclaré le 1er juin par le secrétaire de police de Vichy lui-même.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
Né le 28 janvier 1899 à Paris (Xe) de parents inconnus au domicile d’une sage-femme ; époux d’Angèle Vauturier, domiciliés 97 RUe Molière à Lyon (IIIe).
Entré dans la Police d’État de Lyon en qualité de gardien de la paix le 11 octobre 1921, André Camille devint inspecteur de police de la 4e brigade régionale de la Sûreté de Lyon, au service de la Surveillance du Territoire située Rue Vauban. Il travaillait directement aux côtés du commissaire Triffe au réseau Noyautage des administrations publiques et privées (NAP) sous le pseudonyme “Charles”.
Créé en octobre 1942 à Lyon, par Claude Bourdet à la demande de Jean Moulin, ce réseau commença à se développer dans la police en 1943. En juin 1944, Pierre-Paul Schweitzer dirigeait le réseau, qui sera reconnu « Unité combattante ».
homologué militaire des forces françaises Combattantes – réseau “AJAX – NAP” ; médaille de la Résistance (1947) ; médaille d’Honneur de la Police française (1939).
Son nom figure sur une plaque apposée sur la façade de son domicile, 8 rue Diderot à Lyon 1er arr., sur le monument commémoratif de la Police Nationale au cimetière de Loyasse, Lyon 5e arr. et sur la plaque commémorative des fonctionnaires de la Sureté nationale morts pour la France, exposée au Mémorial citoyen à Mâcon (Saône-et-Loire).
Sources et références
État civil de Paris Xe, acte de naissance n°1899/508 — Le Maitron, fiche de Déborah Sautel et Jean-Luc Marquer https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article246299&id_mot=12462 — “Policier sous Vichy : obéir, résister ?” par Michel Salager, p.264
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