Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Alfred BIARD
Victime du Devoir le 21 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris - 6e Compagnie de Circulation
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 21 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et des combats pour la libération de Paris, un groupe de policiers insurgés et de francs-tireurs assurait la défense de la Cité à la barricade du Pont-au-Double, face au square René-Viviani (Ve).
Alors qu’une trêve était décidée, un véhicule monté par un officier et trois soldats ennemis, arborant un drapeau blanc, feignit de s’approcher sans volonté belliqueuse. Sournoisement, les occupants exhibaient de façon soudaine des armes automatiques et tiraient en direction des insurgés.
On relevait huit combattants tués, parmi lesquels cinq policiers : Gaston Thibous, quarante-six ans, Maurice Roux, trente-et-un ans, Georges Rouzé, trente ans et André Vannereau, vingt-six ans.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 4 décembre 1919 à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) d’Alfred Biard et de Marie Frin, cultivateurs ; domicilié n°96 Boulevard Saint-Michel (Ve).
Mobilisé dans les régiments d’artillerie en 1939, Alfred Pierre Marie Biard était fait prisonnier par les Allemands et libéré le 28 octobre 1941. Blessé durant sa captivité, il était réformé temporairement avec une invalidité de 30%.
Il fut admis à la Préfecture de police en qualité de gardien de la paix le 1er juillet 1942. Il fut par ailleurs blessé par un tir accidentel à la jambe par un élève durant sa formation.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH)
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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