Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire divisionnaire

Adrien HÉMART

Victime du Devoir le 07 mars 1945

Département

Rhône (69)

Affectation

Renseignements Généraux — Lyon

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 26 mai 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande, le service de renseignement et du maintien de l’ordre allemand (Sicherheisdienst — SD) procéda à l’arrestation à son domicile du commissaire divisionnaire Adrien Hémart, cinquante ans, pour menées subversives en faveur de mouvements de Résistance et aide aux populations juives.

Sous sa qualité de directeur des renseignements généraux de la région Rhône-Alpes, il facilitait la délivrance de faux documents, prévenait les rafles, refusait de procéder à des arrestations arbitraires, stockait des armes saisies.

Son attitude suspecte sinon réfractaire avait provoqué sa mise sous surveillance par les services allemands et la milice, avant d’être directement dénoncé par des commissaires subordonnés.

Emprisonné et torturé à Montluc, il était transféré au camp d’internement de Compiègne-Royallieu, puis déporté au complexe concentrationnaire de Mauthausen. Affecté au kommando de Melk en Autriche annexée, il décédait le 7 mars 1945.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

MED - Mort en Déportation

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 2 septembre 1894 à Aÿ-sur-Marne (Marne) de Ernest Hémart et Émilia Renault ; époux de Jeanne Claudine Rey ; père de deux enfants.

Vétéran de la grande guerre où il fut blessé, le commissaire Adrien Camille André Hémart entra dans la Police en qualité d’inspecteur, détaché en Haute-Silésie. Nommé commissaire de police en 1920, syndicaliste et franc-maçon, il occupait des postes successifs en brigade régionale de police mobile (Police Judiciaire) à Rouen, Chalons-sur-Marne, Paris puis Saint-Étienne, où il fut nommé sous-chef de service (1937).

Le 17 septembre 1939, il fut détaché en qualité de chef de service de la sûreté auprès de la 7ème armée. Blessé le 15 juin 1940, à Châteauneuf-sur-Loire, il était cité à l’ordre de l’Armée pour son énergie et son sang-froid.

Après la défaite, il fut nommé à Mâcon (1941), il entrait rapidement dans le mouvement de Résistance – réseaux NAP-Police, Samson, Nautin et France-d’Abord.

Affecté dans les Renseignements Généraux de Toulouse, il était muté dans l’intérêt du service le 10 août 1942 à Lyon.

Mention “Mort pour la France” ; mention “Mort en déportation” ; homologué militaire des forces françaises Combattantes, réseau Action D, chargé de mission de 1ere classe ; nommé Chevalier de la Légion d’Honneur ; Croix de guerre 1939-1945 avec palme ; croix de guerre des théatres d’opérations extérieures 1919.

Sources et références

“Policier sous Vichy. obéir, résister ?”, Michel Salager – Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, p.231-232. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 289136 (FFC) — Service historique de la Défense, Caen AC 21 P 462 335 (MED) — Journal officiel de la République française, 19 août 1942 — Journal officiel de la République française, 19 mars 1941 — Journal officiel de la République française, 17 décembre 1936

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