Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Capitaine de police
Robert DRÉANO
Victime du Devoir le 27 mars 1997
Département
Loire-Atlantique (44)
Affectation
Sécurité Publique — Saint-Nazaire
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Forcené retranché, périple meurtrier
Dans l’après-midi du jeudi 27 Mars 1997, deux policiers de l’unité judiciaire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) se rendent rue Jacques Offenbach, quartier Laënnec, au domicile de Pascal Barret, vingt-cinq ans, chômeur. Les policiers doivent lui notifier deux convocations devant un juge pour des délits de droit commun.
Alors qu’ils se présentent devant la porte de l’intéressé au quatrième étage, les policiers n’obtiennent d’abord aucune réponse ; puis un un coup de feu retentit.
Le Capitaine de police Robert Dréano, cinquante-et-un ans, est mortellement blessé au ventre par un projectile de gros calibre.
Le forcené retranché dans l’appartement tire dans la rue au hasard avec un fusil à pompe, blessant une jeune femme au volant de son véhicule. Un dispositif de police est aussitôt mis en place pour sécuriser les lieux. Le Groupe d’Intervention de la Police Nationale de Rennes intervient pour le neutraliser. Alors que les négociations durent et demeurent sans réponses, le forcené décide finalement de mettre fin à ses jours.
Dans l’appartement les enquêteurs tombent sur un véritable arsenal : deux mille cinq cents cartouches et de nombreuses armes. Deux lettres ouvertes, écrites quelques jours plus tôt, trônent dans la pièce principale. L’une pour les policiers, l’autre pour les juges, dans lesquelles il exprime un délire paranoïaque et sa volonté de s’en prendre à la police.
C’est un véritable guet-apens qu’il a organisé sachant que la police allait à tout moment le contacter. L’enquête fait apparaître que Barret s’était déjà illustré de la sorte en adressant au Président de la République un courrier menaçant au nom d’un groupe terroriste sorti de son imagination.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Commandement — Officiers de police
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 16 novembre 1945 à Nantes (Loire-Atlantique). Marié, père de trois enfants.
Entré dans la Police Nationale en 1972, il était en poste au commissariat de Saint-Nazaire depuis 25 ans.
Cité à l’ordre de la Nation [1] ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur [2] ; promu Commissaire de police à titre posthume.
Inhumé au cimetière de l’Immaculée à Saint-Nazaire.
En juin 1998, la deuxième promotion d’officiers de police à l’école nationale supérieure de police de Cannes-Ecluses choisit de porter le nom du Commissaire Dreano. En avril 2013, la municipalité de Saint-Nazaire fait de même en baptisant à son nom le square Kerfaouët.
Sources et références
[1] JORF n° 92 du 19/04/1997, page 5954, “Citation à l’ordre de la nation”
[2] JORF n°166 du 19/07/1997 page 10844, “Décret portant nomination à titre exceptionnel”
Ouest-France du 18/04/2013, “Personne n’oubliera Robert Dreano, abattu en 1997”
L’écho de la presqu’île du 18/04/2013, “L’hommage au policier mort il y a 16 ans”
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