Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Jean-Claude CORREIA
Victime du Devoir le 17 février 1999
Département
Loire (42)
Affectation
Sécurité Publique — Saint-Étienne
Circonstances
Cause du décès
Homicide avec arme par destination
Contexte
Interception de véhicule
Au cours de la nuit du mardi au mercredi 17 février 1999, la brigade anti-criminalité de Saint-Étienne (Loire) tentaient d’intercepter un véhicule Subaru Impreza signalé volé, dont les occupants venaient de commettre un cambriolage. Les véhicules prenaient la direction de Lyon par l’Autoroute A47, artère particulièrement sinueuse.
Les policiers expérimentés annonçaient une dernière fois leur position en indiquant à l’opérateur radio que les fuyards tentaient de les percuter pour les sortir de la route. La transmission fut interrompue brutalement.
Un équipage de police venu en renfort découvrait la Renault Laguna V6 de leurs collègues, accidentée à hauteur de la commune de La Chabure. Leur véhicule avait percuté les rails de sécurité de la voie rapide et effectué plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser sur le toit.
Jean Correia, trente-neuf ans, sous-brigadier était tué. Le gardien de la paix Benoît Durand, vingt-cinq ans, était grièvement blessé. Le conducteur souffrait d’un traumatisme crânien après avoir été éjecté de l’habitacle.
La police judiciaire identifiait un multirécidiviste âgé de trente-sept ans comme étant le conducteur de la Subaru. Parmi les trois autres passagers se trouvait un mineur de seize ans ; tous étant issus d’une même famille de la communauté tsigane.
A l’exception du mineur, les trois individus étaient mis en examen pour “association de malfaiteurs, homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire” et placés en détention provisoire.
Le 9 octobre 2000, faute d’éléments caractérisant un acte volontaire, un non-lieu était prononcé à l’encontre de l’ensemble des individus impliqués dans le décès du policier.
Le 27 mars 2002, Benoît Durand décédait à son tour à l’hôpital de l’Argentière à Aveize, où il recevait toujours des soins intensifs, sans jamais être sorti du coma dans lequel l’avait plongé le choc.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité d'Appui Opérationnel — Service Spécialisé
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 22 avril 1959 à Tanger (Maroc), il était marié et père d’un enfant
Cité à l’ordre de la Nation [1] ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur [2] ; nommé Lieutenant de police à titre posthume ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement ; médaille d’Honneur de la Police Nationale.
Portrait diffusé avec l’aimable autorisation de sa famille.
Sources et références
[1] JORF n°49 du 27/02/1999, page 3040 — [2] JORF n°125 du 02/06/1999 — [3] JORF n°85 du 11/04/2002, page 6418 — Le Parisien, article du 30/03/2002, “Brèves de l’actualité” — Le Télégramme, article du 26/02/1999, “Policier tué: marche silencieuse à St-Etienne” — Le Télégramme, article du 18/02/1999, “Un policier tué dans une course poursuite” — Le Monde, article du 27/02/1999, “Une marche silencieuse en mémoire du policier mort à St-Etienne” — Le Monde, article du 26/02/1999, “Six personnes en garde-à-vue après la mort d’un policier” — Le Monde, article du 18/02/1999, “Un policier tué au cours d’une course-poursuite dans la Loire”
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Ils étaient mes amis et Benoit entamait sa cinquième nuit à la BAC, étant auparavant avec moi, à la Brigade de nuit. Un brave garçon, joviale, que j’appréciais beaucoup tout comme Jeannot, avec qui je partageais un lien de fraternité, étant tous deux Pieds noirs !