Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire de police

Célestin ALDOU

Victime du Devoir le 23 juillet 1944

Département

Val-de-Marne (94)

Affectation

Sécurité Publique — Villeneuve-Saint-Georges

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 4 mars 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, des agents de la brigade spéciale des renseignements généraux de la Préfecture de police de Paris mirent en état d’arrestation Célestin Aldou, trente-six ans.

Cet ancien commissaire de police, déclaré démissionnaire par le régime de Vichy à cause de son appartenance à la franc-maçonnerie, était effectivement impliqué dans un mouvement de Résistance.

Il fut placé en détention pendant plusieurs mois avant d’être déporté le 20 septembre en Allemagne à destination de la prison de Neue Bremm à Sarrebrucken, dirigée par la police secrète du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei, Gestapo), et où la torture se pratiquait sans retenue.

Il mourut dans des conditions atroces le 23 juillet 1944 au camp de concentration de Sachsenhausen.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance

Titres et homologations

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 3 novembre 1908 à Lunel (Hérault) de Émile Aldou et Marguerite Maupin ; époux de Marie Anne Le Didu.

Célestin Fernand Maurice Aldou fut nommé commissaire de police en 1934 au Tréport (ex Seine-Inférieure), et fut introduit dans la franc-maçonnerie par la loge « Le Phare de la Liberté » à Dieppe.

Nommé successivement à Laon (Aisne), puis à Villeneuve-Saint-Georges (ex Seine et oise) sous l’Occupation allemande, il adhère au « Cercle » et aux premiers mouvements de Résistance d’obédience gaulliste et maçonnique de la région parisienne.

Pendant l’été 1941, il fut mis en cause pour son appartenance à la franc-maçonnerie, et fut déclaré « démissionnaire d’office », et condamné en janvier 1942 à 300 francs d’amende pour infraction à la loi sur les sociétés secrètes.

Devenu représentant de commerce, il agissait toujours au service de la Résistance, en se rapprochant de son ami Gaston Pateau, commissaire de police à Paris, jusqu’à son arrestation.

Homologué sous-lieutenant des forces françaises combattantes (FFC), SR « L’Armée Volontaire » ; mention « Mort en déportation » (MED) ; réintégré dans les cadres de la Sûreté Nationale par arrêté du 30 janvier 1945, suivant l’épuration administrative.

Sources et références

Journal officiel de la République française, 12 mai 1948, p. 10/64 (FFC) — Journal officiel de la République française, 11 févr. 1945, p. 4/32 (réintégration) — Journal officiel de la République française, 12 août 1941, p. 13/16 (démissionnaire) — Le Progrès de la Somme, 28 déc. 1938, p. 3/8 (carrière) — Arch. Arolsen, acte de décès 1953-1088 — Le Maitron, notice éponyme de Daniel Grason

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