Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Officier de paix
Paul Élie CASANOVA
Victime du Devoir le 07 août 1944
Département
Nord (59)
Affectation
Sécurité Publique — Denain
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 21 juillet 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei, GeStapo) procéda à l’arrestation de Paul Élie Casanova, vingt-six ans, officier de paix en poste au commissariat de Denain (Nord).
Interrogé sous la torture, il ne livra aucun nom de ses compagnons de la Résistance, dont le commissaire de police de Denain et deux inspecteurs du même service.
Condamné à mort le 1er août suivant par le tribunal militaire allemand de Lille, il fut fusillé le 7 août au fort de Seclin.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Commandement — Officiers de police
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Né le 19 novembre 1917 à Sollacaro (Corse) de Jean-Paul Casanova et Laurence Emmanuelli.
Paul Joseph Antoine Élie Casanova était entré dans la Police le 6 mai 1942, en qualité d’Officier de paix, et obtenait un poste à Denain (Nord).
Il entrait dès le mois de novembre 1943 avec la Résistance du réseau “LIBÉRATION NORD” et intégrait le Bureau des opérations aériennes (BOA).
Le BOA fut créé à l’initiative du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), afin de rationaliser les liaisons entre la résistance intérieure française et la France libre, c’est-à-dire veiller à l’acheminement des agents et du courrier, et récupérer les parachutages d’armes.
Grâce à sa position administrative, il surveilla les activités de la police allemande, et sabotait les vagues d’arrestations dans la Résistance, et fournissait de faux documents.
Au printemps 1944, il prit en charge un important stock d’armes qui lui permit de compléter l’armement des francs-tireurs et partisans français. Pendant l’été 1944, il prépara un vaste plan d’attaque de la Kommandantur de Valenciennes où était enfermé son chef de réseau, Gaston Lépine.
Sources et références
Le Maitron, notice de Odette Hardy-Hémery — Site Mémoire des Hommes (MPF, DIR)
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