Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Secrétaire de commissariat

Jean SELLIN

Victime du Devoir le 17 novembre 1944

Département

Orne (61)

Affectation

Sécurité Publique — Alençon

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

A l’aube du 23 mai 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’un couvre-feu imposé aux habitants de la commune de Trégunc (Finistère), une rafle d’envergure aboutissait à l’arrestation de plusieurs jeunes gens destinés au service du travail obligatoire en Allemagne nazie (STO) imposé par le gouvernement de Vichy.

Parmi les raflés figuraient quatre résistants, dont Jean SELLIN, cinquante ans, secrétaire de police en poste à Alençon (Orne) et recherché pour son implication dans la Résistance en Normandie, au sein du réseau “HECTOR”.

Transféré au complexe de Compiègne-Royallieu le 8 août, il fut par la suite déporté le 21 août à destination du camp de concentration de Weimar, Buchenwald (Allemagne nazie) ; il mourut le 17 novembre de cette même année.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance

Titres et homologations

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 14 août 1894 à Trégunc (Finistère) de Guillaume Sellin et Marie Salomon ; époux d’Odette Sergent ; père de deux enfants ; domicilié N°12 Rue du Bourdon à Alençon (Orne).

Jean Marie Pierre Sellin était un vétéran de la grande guerre (1914-1918) versé au front pour toute la durée du conflit dans l’infanterie.

Blessé en 1915 à Notre-Dame-de-Lorette, il fit l’objet d’une citation : « Dévoué et courageux, le 10 décembre, enterré par un obus dans un abri, s’est porté aussitôt dégagé au secours de ses officiers également enterrés. »

Il fut évacué à plusieurs reprises du front comme malade, et fut atteint par une tuberculose évolutive.

De retour à la vie civile, il entrait dans l’administration de la Préfecture de police à Paris en qualité d’inspecteur, puis à la circonscription d’Alençon en qualité de secrétaire de police, aspirant commissaire.

Sous l’Occupation, il se rapprochait des réseaux de Résistance constitués dans la région normande, comme agent de renseignement.

Homologué militaire des forces françaises combattantes (FFC), réseau HECTOR ; statut “déporté-interné de la Résistance” (DIR) ; médaille d’Honneur de la Police française (1960).

Sources et références

BODMR n° 20 du 01/09/1960 — Doc. La rafle du 23 mai 1944 à Trégunc par Robert Sellin (2018) La guerre 1939-1945 — Archives Arolsen, matricule 78690, dont photo restaurée et colorisée — Registres matricules [1 R 1524] – Quimper (Finistère, France), classe 1914, m.206 — Site Mémoire des Hommes, Base des morts en Déportation (MED), des Titres, homologations et services pour faits de résistance (FFC, DIR).

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