Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commandant

Gaston DÉFONTAINE

Victime du Devoir le 01 septembre 1944

Département

Somme (80)

Affectation

Sécurité Publique — Amiens

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 24 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police du sécurité et du maintien de l’ordre de la Shutzstaffel (SS) (Sicherheintsdienst – SD) se rendait dans l’étude de notaire de Gaston Banchard, N°49 Rue des Jacobins à Amiens (Somme).

Bien informée, elle surprenait et mit en état d’arrestation plusieurs patriotes surpris au cours d’une réunion clandestine de l’Organisation de Résistance Armée (ORA), constituant secrètement l’État-Major des forces françaises de l’intérieur dans ce secteur.

Parmi eux figurait Gaston Défontaine, trente ans, commandant de police du corps urbain d’Amiens, et comme son ami Blanchard, officier de réserve du 51e régiment d’infanterie.

Remis à la police secrète du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) pour “interrogatoires” et internés, les deux résistants étaient fusillés sommairement dans un chemin de terre qui s’enfonce dans le bois Därebësch, commune d’Attert en Belgique à la frontière luxembourgeoise.

Les corps des suppliciés étaient découverts et rapatriés à Amiens pour des funérailles officielles organisées le 4 mars 1946.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Commandement — Officiers de police

Type d'unité

Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 15 mars 1914 à Marquion (Pas-de-Calais) de François Défontaine, ouvrier électricien, et Berthe Delsaux ; époux de Camille Marie-Cyprienne Burion ; inhumé au cimetière de Saint-Acheul.

Gaston Défontaine était officier de réserve au 110ème puis 51ème régiment d’infanterie avant d’être recruté dans l’emploi réservé d’Officier de paix. Nommé à l’école régionale de police de Saint-Quentin (Aisne) en 1942, comme formateur, puis à Amiens (Somme) à titre de remplaçant en janvier 1943.

Promu commandant de gardiens de la paix et nommé au corps urbain d’Amiens en novembre 1943, il prit contact avec la Résistance par l’intermédiaire de Gaston Blanchard, compagnon d’arme au 51e RI devenu notaire en cette ville, et membre de l’Organisation de Résistance Armée (ORA). Il fut chargé du recrutement d’agents de renseignement et de constituer des groupes de combats dans les rangs de la police.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; médaille de la Résistance (1947) ; Croix de guerre avec étoile d’argent. Une stèle sur l’Hôtel de police ainsi qu’une rue éponyme lui rendent hommage à Amiens.

Sources et références

BODMR n°20 du 01/09/1960 — Arch. état civil Marquion, N, acte 1914-4 — Arch. du Progrès de la Somme (carrière) — Arch. dép. Somme, fonds photographiques anonyme intitulé “Souviens-toi Français, 1940-1944. Occupation” (31FI), photo restaurée et colorisée — Notice du Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article240083

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