Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur P.R.E.

Pierre GICQUEL

Victime du Devoir le 22 février 1945

Département

Ille-et-Vilaine (35)

Affectation

Sécurité Publique — Rennes

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 10 mai 1944, dans le contexte de l’Occupation et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police de sûreté d’État et services de sécurité du parti nazi (Sicherheitspolizei undicherheitsdienst, Si.po – SD) mit en état d’arrestation Pierre Gicquel, trente-sept ans, inspecteur de police en poste à Rennes (Ille-et-Vilaine).

Ce dernier agissait effectivement secrètement comme agent de contre-espionnage du réseau Éleuthère, spécialisé dans le renseignement militaire et le sabotage. Il fut piégé au domicile du résistant Maurice Ladoumègue, N°12 Rue du Chateaudun, lui même arrêté, et lequel servait de “boîte aux lettres” et de lieu de rencontres.

Incarcéré à la prison de Jacques-Cartier, puis transféré à Compiègne-Royallieu le 29 juin suivant, il fut déporté un mois plus tard au complexe concentrationnaire de Neuengamme en Allemagne sous le numéro 39857.

Il fut par la suite affecté au kommando de Drütte installé près de Salzgitter pour produire des obus et des bombes, et mourut le 22 février 1945.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 28 mars 1907 à Saint-Léger-des-Prés (Ille-et-Vilaine) ; domicilié N°2 rue de la Courouze à Rennes.

Pierre Gicquel était inspecteur de police régionale d’État ; sous-chef de la police de sûreté de Rennes. Il fut recruté comme agent de la résistance en novembre 1943 par l’entremise d’Albert Treyture, agent PTT, et Maurice Ladoumègue, instituteur. Sous le pseudonyme “Pierrot”, il profitait de sa qualité pour fabriquer des faux documents.

Mention “Mort pour la France” ; “Mort en Déportation” ; statut “déporté, interné de la Résistance” (DIR) ; homologué au titre des forces françaises combattantes (FFC) – isolé – réseau Éleuthère ; médaille de la Résistance.

Sources et références

BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — Site Mémoire de guerre, notice de Pierre Gicquel : http://memoiredeguerre.free.fr/biogr/gicquel.htm

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