Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Officier de paix

René LOUÉ

Victime du Devoir le 01 septembre 1944

Département

Loire-Atlantique (44)

Affectation

Sécurité Publique — Nantes

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 15 mars 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande, la police du renseignement et du maintien de l’ordre de la Shutzstaffel (Sicherheintsdienst – SD) mit en état d’arrestatation l’officier de police René Loué, vingt-trois ans, pour menées subversives en faveur de la Résistance (voir biographie).

Déporté sous le protocole « NN – Nacht und Nebel » (Nuit et Brouillard) déterminant son extermination programmée, il fut acheminé par convoi au camp de Schirmeck (Bas-Rhin) le 20 mai.

Dans la nuit du 1er septembre suivant, consécutivement à l’avancée des forces alliées, le haut commandement de l’armée allemande (Oberkommando der Wehrmacht – OKW) décidait de l’exécution des cent sept membre du « SR Alliance » retenus dans le camp, et les fit transporter à la forteresse de Natzweiler-Struthof .

Conduits par groupe de douze dans la chambre d’exécution, les résistants furent abattus d’une balle dans la nuque et leurs corps incinérés dans le four crématoire situé dans le même bâtiment.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Commandement — Officiers de police

Type d'unité

Unité de l'Ordre Public — Sécurité Routière

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 29 mars 1920 à Pouzauges (Vendée) de Stanislas Loué et de Marie Raguideau ; époux de Marie Renée Lévêque.

René Ferdinand Loué s’était engagé volontairement le 22 septembre 1939 dans les régiments de chars de combat (RCC), puis il rejoignit l’École de l’Air de Versailles. Promu aspirant de réserve de l’Armée de l’Air le 1er avril 1940, il devint pilote observateur et fut breveté chef de bord.

Démobilisé, il devint officier de police vraisemblablement à Angers (Maine-et-Loire).

Après la démobilisation, il contracta une emploi réservé comme officier de police au corps urbain d’Angers puis de Nantes. Grand patriote, il fut recruté comme agent de renseignement dans le réseau des services de la Sécurité militaire française – Travaux Ruraux (SSMF-TR), organe de contre-espionnage dirigé depuis Londres et Alger par le colonel Paul Paillole.

Également membre du réseau Alliance, région Bretagne, secteur Chapelle, Nantes-Angers, il en était agent principal de renseignements, adjoint du chef du sous-secteur d’Angers. Les renseignements fournis lui valurent des lettres de félicitation des services secrets à la suite des bombardements de Nantes et Saint-Nazaire.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; statut “déporté, interné de la Résistance” ; mention “Mort en Déportation” ; homologué Lieutenant des forces françaises combattantes (FFC).

Sources et références

BODMR n° 15 du 15/06/1958 — Le Maitron, notice de Jean Louis Ponnavoy et Michel Thébault : https://maitron.fr/spip.php?article178752

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