Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Agent de police
Jean FABE
Victime du Devoir le 05 juin 1852
Département
ex Afrique Française du Nord (AFN)
Affectation
Police Municipale — Alger (Algérie)
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme blanche
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Dans la nuit du 5 juin 1852, un groupe d’individus alcoolisés de nationalité espagnole causait du scandale dans le centre-ville d’Alger (ex Algérie française), à la recherche d’un débit de vins sous les arcades de la Rue de la Lyre.
L’un des perturbateurs qui s’était écarté pour jouer de la guitare se voyait invité à cesser de jouer par un agent de police effectuant sa ronde de nuit. Le fêtard, un dénommé Souquès, obtempérait mais reprit de plus belle une fois le policier hors de sa portée.
Constatant à nouveau le tapage injurieux, l’agent décidait de relever l’infraction, demandait au trublion de le suivre au poste de police et tentait de saisir sa guitare.
Voyant leur acolyte aux prises avec le policier, la douzaine de perturbateurs accourait et se rebellait, un dénommé Perès armé d’un bâton, un autre, Cortès, muni d’un nerf de boeuf.
Après avoir été copieusement battu, la clameur provoqua l’arrivée de riverains et l’éclatement du groupe.
L’agent Jean Fabe, vingt-cinq ans, trouvait le courage de poursuivre le plus virulent jusque dans la Rue d’Ammon. Après une lutte acharnée, ce dernier fut poignardé à mort par le nommé Polinario Cortès, vingt-trois ans. Des indices compromettants étaient abandonnés sur place.
Le 1er août suivant, la cour d’assises d’Alger faisait comparaitre neuf impliqués dans la rébellion armée, et homicide sur agent de la force publique. Sept étaient acquittés ; Perès fut condamné à 10 ans de réclusion criminelle ; Cortès fut condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Biographie
Direction d'emploi
Police Municipale
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Né le 20 février 1827 à Pau (Hautes-Pyrénées) de Jean Fabe (employé au château) et Marie Nougué ; époux de Marie Pagès.
Sources et références
Arch. état civil Alger, D, acte N°460 du 07/06/1852 — Le Droit, 12 août 1852 p.1-2-3/4
Laisser un témoignage
Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.