Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Commissaire
Frank MARTINEAU
Victime du Devoir le 15 juillet 1943
Département
Val-d'Oise (95)
Affectation
Sécurité Publique — Gonesse
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 15 juillet 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande et nombreuses actions de la Résistance intérieure française, le commissaire Frank Martineau, trente-et-un ans, était victime d’un attentat alors qu’il venait de quitter à vélo le commissariat de Gonesse (ex Seine-et-Oise).
Bien qu’étant lui-même secrètement membre du bureau central de renseignement et d’action (BCRA) de la « France Libre », il fut guetté par plusieurs membres de l’oganisation spéciale (OS) du parti communiste sur son trajet et abattu de plusieurs tirs d’armes de poing.
Son assassinat aurait été commandité par des responsables des francs-tireurs et partisans français (FTPF) d’île-de-France, sous le prétexte fallacieux d’organiser la traque et la livraison de résistants aux autorités allemandes, et de diriger le Service du Travail Obligatoire (STO) local.
Ses enquêtes ciblant le marché noir dans le Val-d’Oise, tenu par des membres subalternes de ce même réseau auraient pu conduire à son exécution sommaire.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Type d'unité
Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance
Né le 12 octobre 1911 à Rochefort-sur-mer (Charente-Inférieure) ; marié et père de trois enfants ; inhumé au cimetière d’Arc-en-Ré (Charente-Maritime).
Frank Martineau fut cité à l’ordre de la nation et nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur en 1943 par arrêtés signés de Pierre Laval ; arrêtés annulés en 1946 sur décision d’une commission d’épuration administrative chargée de réviser les récompenses obtenues par les fonctionnaires sous le gouvernement de Vichy et de l’État français.
La Mémoire de ce policier déclaré « victime du devoir » fut réhabilitée après une enquête minutieuse réalisée par son fils Michel Martineau, dont le cheminement est raconté dans un livre cité en référence.
Sources et références
Journal officiel de la République française, 7 mai 1948, p.5/64 — Journal officiel de la République française, 26 décembre 1943, p.2/4 — Journal officiel de la République française, 12 septembre 1943, p.1/8 — « Les inconnus de l’Affiche Rouge » par Michel Martineau (2014) — Les Jeunes de Gonesse – Juin 1943 à Janvier 1944, doc. Michel Martineau du 14/12/2020, HSCO France — Mémoire des hommes – Base des victimes civiles (1939-1945)
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