Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Sous-Brigadier — Gardien

Pierre PRÉVOST

Victime du Devoir le 24 mars 1969

Département

Gironde (33)

Affectation

Sécurité Publique — Libourne

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la nuit du dimanche au lundi 24 Mars 1969, une patrouille de deux policiers du commissariat de Libourne (Gironde) interceptait un véhicule qui s’avèrerait volé ; les deux occupants dépourvus de documents d’identité étaient trouvés en possession d’un parfait outillage pour cambrioleurs.

Transportés jusqu’au commissariat distant de quelques centaines de mètres pour un contrôle plus approfondi, les suspects coopératifs étaient placés à l’arrière du véhicule administratif.

Alors que la voiture empruntait les allées de Tourny, l’un des malfaiteurs sans doute mal fouillé exhibait un pistolet et tirait aussitôt sur Pierre Prévost, quarante-huit ans. Le véhicule de police percutait un arbre à quelques dizaines de mètres seulement du commissariat. Les deux bandits prenaient la fuite.

Saisi de l’affaire, le service régional de la police judiciaire de Bordeaux exploitait le témoignage du policier survivant et les indices retrouvés dans le véhicule des malfaiteurs.

Activant leur réseau d’indicateurs, les enquêteurs identifiaient et interpellaient le meurtrier : Jean-Joseph Portais, soixante ans, criminel abouti, doté d’une longue expérience des vols à main armée et des prétoires.

Il fut également identifié comme l’auteur d’une attaque à main armée d’une bijouterie de Mâcon en 1968, où il avait sauvagement battue, séquestrée, puis tuée à coups de revolver la fille du gérant.

Le 17 décembre 1977, la cour d’assises de Côte-d’Or condamna Portais à mort ; un vice de procédure entraina la cassation de l’arrêt le 22 juin 1978.

Rejugé sous l’égide de Me. Badinter, il écopa de la réclusion criminelle à perpétuité aux assises de Côte-d’Or le 28 février 1979.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Né le 4 juillet 1921 à Paris (XVe) de Eugène Prévost et Marie Florine Lebrun ; divorcé de deux noces ; père de cinq enfants.

Sources et références

“Le Barreau de Bordeaux à travers les siècles” de Bertrand Favreau, document word non daté. — Le Bien Public, “Regards sur ces années là” – “Jean Portais sauve sa tête à Dijon” — Le Monde du 31/03/1969, “Le meurtrier du policier et son complice ont été arrêtés” — Le Monde du 25/03/1969, “Un sous-brigadier de police est tué par un malfaiteur”

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