Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier

Maurice MITTAINE

Victime du Devoir le 13 août 1945

Département

Isère (38)

Affectation

Sécurité Publique — Grenoble

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 29 mars 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, un agent de la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) repérait dans un bar à Domène (Isère) et fit capturé Maurice Mittaine, trente-cinq ans, policier grenoblois révoqué pour “actes de franc-tireur” et ayant rejoint le maquis de l’Oisans.

Il fut conduit au siège grenoblois de la police du renseignement et du maintien de l’ordre de la Shutzstaffel (SS) (Sicherheitsdienst – SD) et atrocement torturé. Transféré au camp de transit nazi de Compiègne-Royallieu, il fut déporté au complexe concentrationnaire de Buchenwald en Allemagne, puis Auschwitz-Birkenau.

Libéré par l’avancée des forces alliées et rapatrié, il ne survécut pas aux sévices et conditions abominables de sa captivité ; il mourut le 13 août 1945 à Saint-Hialire-du-Touvet.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 14 juillet 1908 à Serres (Hautes-Alpes) ; époux de Thélème de Maxis du Poët et père d’un enfant. Maurice Mittaine était entré dans la police municipale de Grenoble le 1er septembre 1937. Démobilisé du 4ème régiment du génie, il reprit le service le 1er mai 1941.

Il se rapprochait des mouvements de résistance locaux, au réseau “Combat” et au “Noyautage des Administrations Publiques – NAP”.

Il participait avec un corps-franc à l’attaque d’une armurerie de la police grenobloise. Le maquis recélait un important butin, à savoir plus d’une centaine de pistolets automatiques, revolvers, fusils-mitrailleurs, chargeurs et munitions.

Il fut cependant capturé mais parvint à s’enfuir avec la complicité d’un policier. Révoqué et recherché, il rejoignait le maquis de l’Oisans. Il fut blessé le 12 mars 1944 au cours d’une escarmouche lorsqu’il fut finalement repéré par un agent allemand.

Mention “Mort pour la France” ; “Mort en Déportation” ; homologué sous-lieutenant des forces françaises combattantes (FFC) et de l’intérieur (FFI) ; médaille de la Résistance.

Sources et références

BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — “Policier sous Vichy : obéir, résister ?” par Michel Salager (SLHP) p. 245-246

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