Jacques BOURGOIN

Au cours de la nuit du jeudi au vendredi 28 Octobre 1977, un dispositif de police fut mis en place par le commissariat de Saint-Cyr-L’École (Yvelines) aux abords de la gare de Fontenay-le-Fleury dans le but de surprendre et d’interpeller des malfaiteurs ayant préparé un vol avec effraction.

Après avoir accédé aux locaux en brisant une vitre, deux voleurs repartaient avec un butin dérisoire de huit cents francs, en direction d’un véhicule laissée stationnée sur l’Avenue Georges-Pompidou.

Dispersés et en mouvement dans l’obscurité de part et d’autre de la voie ferrée, les policiers guettaient dans un brouillard très épais minimisant la visibilité. Ce fut dans ce contexte qu’un premier tir retentissait, puis qu’une véritable fusillade éclatait.

L’inspecteur Jacques Bourgoin, trente ans, était mortellement blessé par un tir de pistolet-mitrailleur de l’un de ses collègues. L’inspecteur divisionnaire Henri Caumel était grièvement blessé et sombrait dans le coma pendant plusieurs mois. Les malfaiteurs qui n’étaient pas armés, furent interpellés avec le butin.

Une information judiciaire fut ouverte pour homicide et blessures involontaires placée sous l’autorité d’un juge d’instruction d’Angers, M. De La Gâtinais.

Elle fit apparaître que le responsable du dispositif, Jacques B., commissaire principal de police, fut l’auteur du premier coup de feu ; il lui fut reproché d’avoir mené une opération hasardeuse et d’être à l’origine du déclenchement de la fusillade.

Le 27 septembre 1979, une ordonnance de non-lieu fut prononcée ; elle mit fin aux poursuites contre le commissaire Jacques B.