Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Secrétaire de police

Léon LABALETTE

Victime du Devoir le 24 août 1944

Département

Calvados (14)

Affectation

Sécurité Publique — Honfleur

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la nuit du 23 août 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et de l’avancée des forces alliées, un groupe de résistants chargé de couper les liaisons entre les unités ennemies était capturé dans un blockhaus de l’ancienne gare ferroviaire à Honfleur (Calvados).

Encore porteurs de leurs brassards des forces françaises de l’intérieur (FFI), ils venaient d’effectuer de nombreuses actions, notamment la destruction d’un nid de mitrailleuse.

Emmenés jusqu’au lieu-dit Le Calvaire, à Gonneville, ils étaient atrocement torturés puis fusillés sommairement sur le chemin du Grand-Buquet et leurs corps dissimulés dans des meules de foin.

Il s’agissait de trois policiers en fonction au commissariat de Honfleur : Léon Labalette, trente-trois ans, secrétaire de police assurant les fonctions de commissaire, et ses collègues Edmond Rouillié, quarante-sept ans, brigadier et Armand Hiaux, vingt-cinq ans, gardien de la paix.

La ville d’Honfleur était libérée le lendemain par la brigade belge du Colonel Piron.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Né le 2 juillet 1911 à Cherbourg (Manche) de Léon Labalette et Angèle Heusey ; époux de Renée Delaunay ; père d’un enfant.

Léon Labalette entra à l’âge de 13 ans à l’école militaire péparatoire des Andelys dans l’Eure (1884-1968), puis à l’école militaire préparatoire technique de Tulle en Corrèze (1924-1967) d’où il sortit à 18 ans pour contracter un engagement de 5 ans dans la marine nationale.

Il navigua sur le torpilleur “Frondeur” (1929-1942), puis à bord d’un sous-marin. Il quittait la marine à l’âge de 23 ans avec le grade de quartier-maitre et fut admis à l’Arsenal de Cherbourg.

En juin 1940, il démissionnait en refus de servir les troupes ennemies. Après avoir exercé plusieurs métiers, il entrait dans la police municipale à Cherbourg le 1er avril 1941, et fut affecté seulement cinq mois plus tard secrétaire provisoire du commissariat.

Il fut reçu premier au concours de secrétaire de police régionale d’État. Dévoué et doté d’un esprit d’initiative, il entrait en résistance aux côtés du commissaire Bailleul.

Membre de l’organisation civilo-militaire (OCM), il participait à des opérations clandestines de sauvetages et de liaisons entre groupes de résistants. Ciblé par la police secrète d’État du Troisième Reich, la Geheime Staatspolizei (Gestapo), il fut muté à sa demande au Havre le 14 décembre 1943 ; puis à Honfleur le 1er janvier 1944 où il fit fonction de commissaire jusqu’à sa capture.

Mention “Mort pour la France” ; staut “déporté, interné de la Résistance” (DIR) ; médaillé de la Résistance par l’ordre de la Libération (1959) ; médaille des actes de courage et de dévouement (1946) ; médaille militaire ; promu secrétaire de police hors-classe à titre posthume.

Sources et références

BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — Arch. Dép. Calvados, com. Gonneville, acte de décès 1944-5 — Association Honfleur 39-45, document non crédité sur Labalette Léon.

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