Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur P.R.E.

Maurice BERNIGAUD

Victime du Devoir le 01 mai 1945

Département

Rhône (69)

Affectation

Sécurité Publique — Lyon

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 25 février 1944, alors qu’il se rendait clandestinement sur les lieux d’un parachutage d’armes destinées à des groupes de résistants dans le contexte de l’Occupation allemande, Maurice Bernigaud, trente ans, inspecteur de police d’Etat à Lyon (Rhône), est capuré par le SIPO-SD à Angoulême, devant le domicile de la famille Berger. Guy Berger est un agent P2 au Bureau Central de Renseignement et d’Action, en charge des parachutages, dont le domicile était surveillé et les parents emprisonnés.

D’abord interné à Compiègne, Maurice Bernigaud est déporté le 4 juin suivant au camp de concentration d’Oranienbourg-Sachsenhausen ; puis successivement Bergen-Belsen, Neuengamme et finalement Sandbostel où il décède du typhus le 1er mai 1945.

La mort le frappe deux jours après la libération du camp par les troupes britanniques, et quelques heures après avoir écrit une lettre à son épouse lui annonçant son retour.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 28 octobre 1914 à Lyon 6e (Rhône) ; époux de Andrée Vibert, père d’un enfant ; domiciliés 71 Avenue Lacassagne à Lyon 3e.

Maurice Bernigaud était pâtissier à Bourgoin avant d’entrer dans la Police, en qualité d’inspecteur de police régionale d’Etat le 18 septembre 1941. Dès le 1er mars 1943, il devient un agent de renseignement P1 au service de la Résistance au sein du réseau Gallia jusqu’à sa capture dans une mission clandestine (voir circonstances.

Le réseau Gallia est né de la mission Gallia confiée, par le colonel Dewavrin dit Passy à Londres au Bureau Central de Renseignement et d’Action (B.C.R.A.), le 15 février 1943, au colonel Gorce dit Franklin. Franklin est en charge de réunir les services de renseignement militaire œuvrant sur le territoire français en zone Sud, sous la houlette de Jean Moulin.

Homologué agent de renseignement P2 du réseau Gallia, chargé de mission de 3e classe ; homologué sous-lieutenant au BCRA ; médaillé de la Résistance par l’Ordre de la Libération ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur.

Sources et références

BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, Policier sous Vichy : obéir, résister ? par Michel Salager, p. 281-282 — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 52496 (FFC, DIR) — Service historique de la Défense, Caen AC 21 P 424 726 (MED

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