Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire

Georges ROCHE

Victime du Devoir le 10 mars 1944

Département

Aveyron (12)

Affectation

Sécurité Publique — Decazeville

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Tôt dans la matinée du 9 mars 1944, alors qu’il rejoignait à pied le commissariat de Decazeville (Aveyron) par la Rue Camille-Douls, le commissaire de police Georges Roche, trente-et-un ans, fut mortellement blessé par les tirs d’armes automatiques de deux assassins. Les mêmes tirs blessaient également le secrétaire de police qui l’accompagnait, M. Albert Julien.

Maintenir l’ordre dans cette commune perturbée par les sabotages nocturnes du potentiel indutriel local et les vols toutes natures, dans le contexte de l’Occupation allemande, s’était révélé une tâche très difficile.

L’enquête stoppée dès le 4 avril, révélait par la suite que le commissaire était victime de menaces signées de francs-tireurs et partisans. Il s’était effectivement vu reproché des arrestations et des perquisitions, notamment dans le mileu des réfugiés espagnols, pour la plupart d’obédience communiste et anarchiste.

L’escorte composée de deux policiers sensée assurer sa protection rapprochée aurait été rendue inopérante contre de fortes sommes d’argent.

Assassiné sous couvert d’un acte de résistance, le commissaire Roche fut confirmé dans ses fonctions par la commission nationale d’épuration le 5 avril 1945 et obtint la mention “Mort pour la France” en 2016.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

Né le 8 mai 1913 à Saint-Étienne (Loire) de Claude Roche et Clémentine Riberon ; époux de Hélène Picq ; père de deux enfants.

Nommé par décret et installé à Decazeville le 16 juin 1941, le commissaire Georges Roche était muté disciplinairement depuis Istres en raison de ses attaches avec Félix Gouin, ancien maire socialiste de cette commune ayant refuser de voter les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Doté d’un sens aigü du devoir, décrit comme actif énergique, il aspirait à une nouvelle mutation lorsque survint son assassinat.

Mention “Mort pour la France” ; médaille des actes de courage et dévouement – échelon Or.

Sources et références

Journal officiel de la République française, 4 janvier 1946, p.7/32 — Journal officiel de la République française, 13 mars 1944, p.5 — La Petite Gironde, 11 mars 1944, p.1/2 — Arbres généalogiques Filae.com — Assassinat du commissaire Roche à Decazeville (Aveyron), Christian Roche, le 9 mars 1944. 2017-2019

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