Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

Soumettre un complément

Commissaire

Maurice GALIBERT

Victime du Devoir le 02 février 1966

Département

Paris (75)

Affectation

Direction de Police Judiciaire — Paris

Partagez

Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Tôt dans la matinée du mercredi 2 février 1966, dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement de M. Ben Barka, militant nationaliste marocain, Maurice Galibert, commissaire de police, chef du groupe de répression du banditisme (GRB) de la Direction Régionale de Police Judiciaire, investissait le “SainClair-Club”, rue d’Armaillé à Paris (XVIIe), épaulé par deux inspecteurs et d’une section de gardiens de la paix.

Suivant une indication, les policiers espéraient trouver dans le cabaret l’un des truands suspecté d’avoir participé au rapt ; ils interpellaient de manière incidente Christian David, trente-six ans, dangereux malfaiteur.

Sournoisement, David obtempérait et passait au vestiaire pour récupérer un imperméable qui ne fut pas fouillé. Au moment de monter dans le car de police, à quelques mètres du Club, le truand exhibait une arme de poing et tirait sur les policiers.

Le commissaire Galibert fut tué et les deux inspecteurs grièvement blessés. David parvenait à prendre la fuite et se réfugiait au Brésil, grâce aux filières du parrain marseillais.

En 1972, dans le cadre d’une opération de lutte contre le trafic de stupéfiants, David fut capturé par la police brésilienne à Salvador de Bahia, et extradé vers les États-Unis. En 1985, il fut extradé en France.

Le 14 septembre 1989, la Cour d’assises de Paris le condamnait à 15 ans de réclusion criminelle pour le meurtre du commissaire Galibert.

Biographie

Direction d'emploi

Police Judiciaire

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 10 avril 1931 à Millau (Aveyron) ; fiancé à Anita Jolly ; inhumé au cimetière de Millau.

Maurice Galibert était licencié en droit, et breveté de l’École d’Application de la Cavalerie et de l’Arme blindée de Saumur ; il avait servi comme chef de groupe de combat au Mans, en Tunisie et en Algérie.

Lieutenant de réserve, il avait exercé les fonctions d’instituteur auxiliaire au Maroc de 1951 à 1953 et en Métropole en 1955.

Après une scolarité à l’école normale des services extérieurs du Trésor (ENSET), il entrait dans l’administration des finances comme auxiliaire (1955), contrôleur (1956) et inspecteur stagiaire du Trésor (1957).

Parallèlement, il était admis au cycle préparatoire à l’école nationale d’administration (ENA) et à un stage du Centre des hautes études administratives sur l’Afrique et l’Asie modernes ; il suivait une formation d’élève inspecteur d’assurances.

Cette voie ne répondait pas à son besoin d’activité, de dynamisme et de servir. Il entrait à la Préfecture de police de Paris le 31 décembre 1961, en qualité d’élève commissaire de police ; il intégrait la scolarité de l’école nationale supérieure de police (ENSP) dont il sortait second de sa promotion (1962).

Il fut nommé successivement en sécurité publique à Nice, à Granville (1963), puis prenait ses fonctions de chef du groupe de répression du banditisme (GRB) au service régional de Police Judiciaire de Dijon (1964) ; et au même poste à Paris (1965).

Cité à l’ordre de la Nation ; promu commissaire principal de police à titre posthume ; médaille des actes de courage et de dévouement – échelon Or ; médaille d’Honneur de la Police française ; médaille commémorative des Opérations de Sécurité et de Maintien de l’Ordre en Afrique Française du Nord.

Maurice Galibert est l’éponyme de la 17e promotion de l’ENSP, 1965–1966, de commissaires de police.

Sources et références

Société lyonnaise d’histoire de la police – Michel Salager, document du 01/2014 mise à jour 07/2014 “Le commissaire Maurice GALIBERT, abattu lâchement par un repris de justice” consultable en ligne : http://www.slhp-raa.fr/progs/UploadPci/Bio_Galibert.pdf

Laisser un témoignage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.