Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Charles MAILLARD

Victime du Devoir le 31 mai 1944

Département

Côtes-d'Armor (22)

Affectation

Sécurité Publique — Dinan

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Au cours de la nuit du 11 au 12 avril 1944, un groupe de francs-tireurs et partisans bretons exécutèrent un plan d’évasion de deux membres de la direction FTP d’Ille-et-Vilaine arrêtés le 1er avril et incarcérés à Dinan (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor). Après une première tentative infructueuse, une vingtaine de résistants puissamment armés de revolvers et de mitraillettes s’introduisaient dans la prison pour les exfiltrer.

C’est dans ce contexte que Charles Maillard, trente ans, gardien de la paix en poste à la prison, avait été contacté pour favoriser la réussite des FTP. L’opération resta dans la mémoire collective comme un fait d’armes relevant de l’épopée.

Dans la soirée du 5 mai, sur la base d’une dénonciation, Charles Maillard et Louis Hesry furent mis en état d’arrestation par la feldgendarmerie locale, surpris dans un café où ils s’étaient installés. Ils furent atrocement torturés à coups de nerfs de boeuf.

Transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes, Charles Maillard fut jugé et condamné à la peine de mort le 30 mai, et fusillé le lendemain à 6h35 au camp militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande avec neuf de ses camarades.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

Né le 19 juillet 1913 à Trévron (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) de Charles Maillard et Angèle Hautière, cultivateurs ; époux de Eugénie Guigou, deux enfants ; domiciliés Rue de la Chaux à Dinan.

Entré dans la police le 10 juillet 1942 en qualité de gardien de la paix de 2e classe en poste à la prison de Dinan (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor).

Il entre dans la Résistance au sein des francs-tireurs et partisans français sous les ordres du Lieutenant Hésry, auxquels il transmet des renseignements pour faciliter l’attaque de la prison et permettre des évasions de résistants.

Mention “Mort pour la France” ; Croix de guerre ; médaille militaire ; médaille de la Résistance (1959). Inhumé au cimetière de l’Est à Rennes, Charles Maillard fut exhumé 16 septembre 1944 puis enterré au cimetière de Saint-Carné le 19 septembre 1944.

Sources et références

Les Amis de la Fondation de la Résistance, fiche de Alain Prigent & Serge Tilly

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