Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

Soumettre un complément

Sergent de ville

François HOUEL

Victime du Devoir le 03 février 1832

Département

Paris (75)

Affectation

Police Municipale (PP) — Paris - Brigade des Voitures

Partagez

Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la nuit du mercredi au jeudi 2 Février 1832, un complot carliste réunissait en plusieurs points de Paris des conspirateurs armés avec le projet de s’emparer du roi Louis-Philippe 1er, de la famille royale et des principaux personnages de l’état.

Ce mouvement politique légitimiste espagnol revendiquait effectivement le trône pour la branche aînée des Bourbons d’Espagne, au Duc de Bordeaux sous le nom d’Henri V. Ainsi depuis plusieurs mois, des enrôlements furent opérés, des armes stockées et des munitions fabriquées artisanalement.

Alors qu’un bal royal se tenait aux Tuileries, l’un des meneurs carlistes, Louis Poncelet, cordonnier âgé de vingt-sept ans, avait regroupé un grand nombre d’hommes au café Larcher, un restaurant de la Rue des Prouvaires à Paris (Ier).

Le groupuscule était en possession de trois clefs des grilles permettant l’accès aux jardins et d’un fiacre transportant des armes en position d’attente. Les conspirateurs, qui s’étaient enivrés le jour durant, ne se doutaient pas que la rue était cernée, sous surveillance policière.

Ordre fut donnée d’investir les lieux ; cinq officiers de paix et plusieurs sergents de ville progressaient dans l’établissement munis pour l’essentiel de leurs épées. Un individu se tenant dans les escaliers menant à l’étage, ajusta son arme et fit feu en direction des sergents, blessant grièvement celui placé en tête de colonne. Transporté à l’Hôtel-Dieu avec une blessure inopérable à la tête, le sergent de ville François Houel, trente-deux ans, succomba le lendemain.

Cernés, les complotistes déposaient les armes. Trouvé en possession de deux armes à feu, Poncelet fut arrêté ; avec lui, soixante-six personnes soupçonnées de conspiration contre le roi furent neutralisés. Reconnu coupable de conspiration mais bénéficiant du doute quant au tir meurtrier, Poncelet fut condamné au bagne à perpétuité.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Né le 6 novembre 1799 à Tremblaye (Ille-et-Vilaine) de Pierre Louis Houel et Anne Champas ; père de deux enfants ; inhumé dans une concession temporaire du cimetière du Père-Lachaise.

Entré le 1er janvier 1832 comme sergent de ville au service de la police municipale, Marie François Houel fut attaché, en cette qualité, à l’attribution de « Surveillance générale de la circulation », c’est à-dire à la « brigade des voitures ».

Son nom est gravé dans le monument des victimes du devoir de la préfecture de police.

Sources et références

Conspiration de la rue des Prouvaires, éd. les marchands de nouveautés, année 1832 — Plaidoyer de Me Glade pour M. Poncelet, éd. A. Auffray, année 1832

Laisser un témoignage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.