Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire

Constantin POLI

Victime du Devoir le 22 décembre 1870

Département

Hauts-de-Seine (92)

Affectation

Police Municipale (PP) — Meudon

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 16 septembre 1870, après l’installation du nouveau gouvernement de défense nationale, un arrêté préfectoral assigna le commissaire de police Constantin Poli dans ses nouvelles fonctions en résidence à Meudon (ex Seine-et-Oise).

Il dut reculer devant l’invasion prussienne et rentrer à Paris avec les autorités et la plupart des habitants de Meudon ; mais l’Occupation de cette commune par les troupes ennemies fut impuissante à lasser son activité.

Informé que la ville était devenue un rendez vous d’espions et de maraudeurs, il n’hésitait pas à s’y rendre spontanément. Son ardeur patriotique ne fut pas inutile, car, dès les premiers jours, il parvint à arrêter, au delà des avant-postes français et presque dans les lignes ennemies huit espions ou maraudeurs qu’il livra à la justice.

Le 22 décembre de cette même année, le commissaire Poli devait trouver la mort au cours de l’une de ces sorties où il remplissait si courageusement la périlleuse mission qu’il s’était imposée. Passant sur une route non loin du Bas-Meudon, il fut atteint à la tête par ne balle prussienne. Il s’affaissa aussitôt et expira quelques moments après dans une maison voisine où il avait été transporté.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance

Né le 8 mars 1843 à Sartène (Corse) ; époux de Marianne Manneti, père de deux enfants.

Après avoir été employé pendant quelque temps à la recette particulière des finances de sa ville natale, Constantin Poli vint à Paris, où il fut d’abord attaché au Ministère de la Guerre, en qualité de comptable au dépôt des prisonniers de guerre.

Au mois d’octobre 1867, il entra à la Préfecture de police et fut successivement commis expéditionnaire à l’inspection générale des prisons et commis greffier a la prison de la Santé. Il occupa ce dernier poste, du 6 décembre 1868 au 16 septembre 1870.

Quelques jours après la proclamation de la République, le 17 septembre, il fut nommé commissaire de police par décret du Gouvernement de la Défense nationale. Inhumés le 25 du même mois au cimetière du Montparnasse, les restes du commissaire furent exhumés le 3 mars 1879 pour être déposés sous le monument élevé, dans cette nécropole, aux victimes de la guerre de 1870-1871.

Sources et références

Arch. Mun. Paris 14e, acte de décès n°4733. — Conseil de la Ville de Paris, Rapports et documents, année 1913, page 115.

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