Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

Soumettre un complément

Gardien de la paix

Alfred DESTAING

Victime du Devoir le 15 mars 1883

Département

Paris (75)

Affectation

Police Municipale (PP) — Paris 8ᵉ

Partagez

Circonstances

Cause du décès

Maladie ou blessure contractées à l'occasion du service

Au cours de la nuit du samedi au dimanche 10 décembre 1882. Le gardien de la paix Alfred Destaing, trente-neuf ans, terminait son service au 8ème arrondissement de Paris lorsque, à l’angle de l’Avenue d’Antin et de la rue Jean-Goujon, il fut harcelé et mordu par un chien errant à la main droite.

Bien que l’agent fut cautérisé au fer rouge rapidement, seul procédé existant jusqu’alors pour se prémunir de la rage, il était victime des plus vives appréhensions au moindre malaise qu’il ressentait. Bien qu’il se croyait atteint par la redoutable maladie, il poursuivit son service.

L’avenir devait lui donner raison. Atteint par la forme dite furieuse de la maladie, caractérisée par un très forte agitation et excitation, il est admis à l’hôpital Necker où il meurt après une terrible agonie le 15 mars suivant.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Né le 5 mars 1843 à Amancey (Doubs) de Jean Destaing et Iphrigénie Péquillet ; époux de Augustine Beaurin et père d’un enfant. Alfred Destaing était libéré du service militaire, le 31 décembre 1869, après avoir accompli une période de onze ans. Rappelé sous les drapeaux en 1870, il servit, avec le grade de maréchal des logis, jusqu’au 10 avril 1871.

Entré à la Préfecture de police, le 1er août 1875, comme gardien de la paix, il fut, en celte qualité, attaché à la brigade du 8ème arrondissement de Paris. Il demeurait avec sa famille au 83 rue Saint-Dominique dans le 7ème arrondissement.

Il est inhumé le surlendemain, dans une concession temporaire, au cimetière d’Ivry.

Sources et références

Arch. Mun. Paris 15e, acte de décès n°815.
Conseil municipal de la ville de Paris, année 1913, rapports et documents, page 120.

Laisser un témoignage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.