Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sergent de ville
Louis DELMAS
Victime du Devoir le 10 mai 1910
Département
Hauts-de-Seine (92)
Affectation
Police Municipale (PP) — Rueil-Malmaison
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Au cours de la journée du mardi 10 mai 1910, alors qu’il patrouillait Rue de Marly à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), le sergent de ville Louis Delmas, trente-et-un ans, fut sollicité par le gérant du à Café Sauty. Ce dernier lui expliqua qu’un client porteur d’un paquet volumineux et vêtu d’habits neufs s’était vanté d’être un déserteur ; le jeune homme avait prit la direction de la station de tramway à vapeur, à l’arrêt de la Malmaison.
Rendu sur place, l’agent Delmas vint saisir l’inconnu qui fumait une cigarette. Après un bref échange de paroles, l’individu exhiba de l’une de ses poches un revolver de calibre 8mm et tira à bout touchant dans la tête du policier ; tué net.
Les mécaniciens du tramway ayant assisté à cette scène tragique s’approchèrent pour le maitriser mais le meurtrier se fit aussitôt justice. On retrouvait sur son cadavre dix-huit cartouches de balles blindées, un couteau à cran d’arrêt de manufacture toulonnaise et la somme en liquide de cent francs.
Dans le paquet était retrouvé des effets militaires du 8e régiment d’infanterie coloniale, matricule N°16209, destinés à être renvoyés à la caserne de Toulon ; s’agissant du fusilier Rémi Prunier, vingt-et-un ans, une “forte tête” qui encourait une peine de trois mois de prison.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Né le 18 avril 1879 à Puteaux (Hauts-de-Seine) de Jean Louis Delmas et Alexandrine Bonome ; époux de Marguerite Cassier ; père de trois enfants ; domiciliés N° Rue de l’Hôtel de Ville à Rueil-Malmaison.
L’agent Louis Delmas était entré dans l’administration le 1er juillet 1908 après son service au 5e régiment de chasseurs de Chartres, puis comme homme de peine dans une usine de papiers photgraphiques où il avait fait la rencontre de sa future épouse.
Sources et références
Arch. Dép. 92, Rueil-Malmaison, année 1910, acte de décès N°85.
La Petite République, 11 mai 1910 “Un déserteur tue un agent et se suicide”
Laisser un témoignage
Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.