Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sergent de ville
Arsène GILMAS
Victime du Devoir le 12 juin 1912
Département
Val-d'Oise (95)
Affectation
Police Municipale — Argenteuil
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Au cours de la nuit du mardi au mercredi 12 juin 1912, une rivalité entre plusieurs terrassiers syndiqués de nuances différentes, et employés pour l’aménagement de la gare d’Argenteuil (ex-Seine-et-Oise ; Val-d’Oise) provoquait une violente dispute au café Gauchereau, sur la Place de la Gare.
Vincent Brossas, trente-cinq ans, exhibait une arme de poing et tira sur le terrassier qui l’invectivait. Il poursuivit une seconde victime par le Boulevard Thiers ; mais le tir avait cependant provoqué l’intervention des agents de police Dorme et Gilmas, de ronde aux abords de la gare.
Les policiers identifiaient le forcené, qui tenait ostensiblement son browning, et le confrontèrent.
Alors qu’il tentait de ceinturer le malfaiteur, ce dernier fit feu sans aucune hésitation ; le sergent de ville Arsène Gilmas, vingt-six ans, fut mortellement blessé par trois projectiles. Son collègue fut atteint à son tour à la poitrine non sans avoir pu riposter et blesser le forcené à l’épaule.
Ce dernier était interpellé à Gennevilliers par des agents cyclistes, qui le découvrirent agonisant sur la voie publique. Le 31 octobre suivant, la cour d’assises de Seine-et-Oise condamna Broussas aux travaux forcés à perpétuité en colonie pénitentiaire de Guyane française.
Broussas était un déserteur qui ne s’était jamais présenté à l’appel de sa classe, et vivait sous un faux nom. Il mourut à Cayenne en 1948 à l’âge de soixante-douze ans.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Né le 19 février 1886 à Brée (Mayenne) de Joseph Gilmas et Adeline Fournier ; célibataire.
Incorporé le 1er octobre 1906 au 13e régiment de cuirassiers à Chartres et libéré de ses oblogations militaires avec le grade de brigadier. Il exerçait la profession de domestique à Laval avant d’entrer dans la police municipale d’Argenteuil.
Sources et références
Le Petit Parisien, 13 juin 1912, p.1 et 2/6 — Le Petit Parisien, 1er novembre 1912, p.4/6 — État civil de Neuvic-Entier, Haute-Vienne, acte de naissance n°50, Broussas Vincent
Laisser un témoignage
Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.
L’exemplarité d’un grand homme dont on reparle encore aujourd’hui. Un homme qui marque l’histoire par son engagement aux valeurs républicaines, à l’ordre, à la société, et à la loi. Courageux, pugnace et volontaire. Un exemple à suivre pour les siècles à venir.
Un grand Homme.
Jicey Carina
Un grand policier, un homme de devoir, courageux.
Honneur à lui.