Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Brigadier-chef
Constant MERCADIER
Victime du Devoir le 06 février 1923
Département
Paris (75)
Affectation
Direction de Police Judiciaire — Paris
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Au cours de la journée du 5 février 1923, un crime passionnel se produisit au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), au domicile d’une veuve qui entretenait deux relations amoureuses distinctes avec deux hommes. Henri Mutterer, cinquante-neuf ans, avait fini par découvrir l’autre liaison, s’équipait de manière préméditée d’une arme de poing de calibre 6,35mm et assassina M. Missonnier et Mme Durif.
L’enquête aussitôt dilligentée amenait la Direction de la Police Judiciaire de faire procéder à l’arrestation du meurtrier dont il fut établi qu’il logeait dans un garni, 2 rue du Kremlin à Bicêtre. Le brigadier-chef Constant Mercadier, quarante-trois ans, qui avait pris la direction des recherches avec les inspecteurs Harand et Hélianax mettait en place un dispositif d’interpellation avec le renfort des inspecteurs Duluc et Duteil.
Peu après minuit, les policiers procédaient à l’ouverture du garni avec une fausse clef. Sur ses gardes, Mutterer faisait immédiatement feu dès l’ouverture de la porte. Le projectile blessait mortellement le brigadier-chef Mercadier, qui avait tenu à prendre le risque d’entrer le premier. Ce dernier décédait quelques heures plus tard après une terrible agonie. Le meurtrier se fit justice lui-même.
Biographie
Direction d'emploi
Police Judiciaire
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 4 juillet 1879 à Paris (Xe) de Julien Mercadier et Marie Auzary. [1] Epoux de Françoise Thomas ; domiciliés 9 villa Cronstadt à Paris (19e).
Entré dans l’Administration le 19 décembre 1906 après le service militaire effectué au sein du 79e régiment d’infanterie. Nommé sous-brigadier le 1er mai 1918 et brigadier-chef, au choix, le 1er février 1922. Déjà grièvement blessé en 1911, le brigadier-chef Mercadier avait fait l’objet de trente gratifications et ordres du jour pour actes de courage et de dévouement.[2] Inhumé au cimetière de La Villette
Sources et références
[1] Arch. Mun. Paris (19e), acte de décès n°877 (transcription Kremlin-Bicêtre) [1]
[2] L’écho National du 06/02/1923 – Le drame de la rue Jeanne-d’Arc
[3] Le Parisien du 06/02/1923 – Le brigadier Mercadier est tué par le malfaiteur qu’il venait arrêter
Laisser un témoignage
Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.