Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Louis LÉCUREUIL
Victime du Devoir le 07 janvier 1942
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 10ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Dans la nuit du 7 janvier 1942, dans le contexte de l’Occupation allemande, un agent de police remarquait la présence d’un jeune homme effectuant des allers-et-venues à proximité du garage Magenta proche de la Gare de l’Est ; locaux alors occupés par les autorités allemandes.
Alors qu’il avisa ce dernier d’un contrôle d’identité, l’individu exhiba de façon soudaine une arme de poing et tira à plusieurs reprises sur le policier.
Transporté à la maison de santé des gardiens de la paix, Louis Lécureuil, quarante-six ans, sous-brigadier au poste de police de Saint-Vincent-de-Paul , fut atteint par trois projectiles de calibre 7,65 ; il était déclaré décédé à son admission.
Le meurtrier était identifié plus tard comme étant David Grunberg, vingt ans, de nationalité polonaise. Après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, ce dernier avait rejoint la branche clandestine et militaire du parti communiste, l’Organisation Spéciale, à l’origine de premiers attentats contre l’occupant.
Le 15 juin 1942, le tribunal d’Etat de Paris le condamna à la peine capitale ; il fut guillotiné le 8 août suivant.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 2 janvier 1896 à Valframbert (Orne) de Louis Lécureuil et Amélie Fournage ; époux de Camille Conseil ; père de cinq enfants ; domicilié 16 rue Eugène-Jumin (XIXe)
Chasseur à pieds lors de la guerre 1914-1918, Louis Lécureuil fut blessé et décoré de la Croix de guerre. Entré comme gardien de la paix à la Préfecture de police en 1929, il reçut la médaille des actes de courage et de dévouement – échelon Or, en 1935 ; promu sous-brigadier en 1940.
Cité à l’ordre de la nation (CN) ; médaille des actes de courage et de dévouement – échelon Or (MH) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH) ; promu brigadier de police à titre posthume.
Les arrêtés publiés au JORF ne semblent pas avoir été frappés d’annulation par les commissions d’épuration post-libération. Son nom est gravé au monument des Victimes du Devoir de la Préfecture de police.
Sources et références
Crédit photo : Arch. PP SMAC, série KC ; restaurée et colorisée via myheritage.fr — JORF du 12/02/1942 (MH) — JORF du 22/03/1942 (MH) — JORF du 22/07/1942 (LH) — Le Jour du 09/01/1942 – Un gardien de la paix est assassiné à Paris
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