Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur stagiaire
Pierre CRASSAT
Victime du Devoir le 28 juillet 1942
Département
Marne (51)
Affectation
Brigade Régionale de Police de Sûreté (PJ) — Reims
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 24 avril 1942, dans le contexte de l’Occupation allemande et de la traque des premiers mouvements de Résistance par l’Abwehr, la police de sûreté d’État et services de sécurité du parti nazi (Sicherheitspolizei undicherheitsdienst, Si.po – SD) investissait l’hôtel de police de Reims (Marne), et mit en état d’arrestation Pierre Crassat, vingt-quatre ans, inspecteur à la 12ème brigade régionale de police mobile (PJ).
La perquisition effectuée dans son domicile suite à une dénonciation amenait à la découverte des photographie et adresse du résistant Robert Jacob, initiateur du réseau JOVE à Bordeaux d’où était orignaire le policier, et pour lequel il agissait secrètement comme agent de renseignement.
Transféré en Gironde, et incarcéré au Fort du Hâ, il fut condamné à mort dans un simulacre de procès par le tribunal militaire allemand avec trois de ses compagnons.
Gracié le 17 juillet, il fut finalement fusillé avec eux le 28 suivant au camp militaire de Souge à Martignas-sur-Jalle (Gironde).
Biographie
Direction d'emploi
Police Judiciaire
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
Né le 24 janvier 1918 à Bordeaux (Gironde) de François Crassat et Julia Nacarréeau.
Pierre Crassat était un militant radical-socialiste, franc-maçon membre de la loge “L’Étoile du Progrès” à Bordeaux. Ce proto-résistant rejoignait très tôt le réseau JOVE, constitué en novembre 1940 par son ami Robert Jacob.
Ce réseau qui travaillait pour l’Intelligence service et qui a été ensuite homologué par la France combattante fournissait des renseignements à Londres sur les installations allemandes.
Mention “Mort pour la France” ; homologué capitaine des forces françaises combattantes (FFC) du réseau JOVE.
Sources et références
Notice CRASSAT Pierre, Jean [Peudonyme dans la Résistance : Pit] par Jean-Pierre Besse, Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, version mise en ligne le 10 mars 2021, dernière modification le 11 juillet 2022. https://maitron.fr/spip.php?article150265 — Arch. photo exposition SRPJ Reims, restaurée et colorisée via MyHeritage.
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