Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Camille MORBOIS
Victime du Devoir le 31 mai 1942
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 6e
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Maintien de l'ordre — Service d'ordre
Au cours de la matinée du dimanche 31 mai 1942, dans le contexte de l’Occupation allemande, un appel à manifester contre le rationnement alimentaire des français réunissait une foule de personnes devant les magasins “Éco”, N°77 Rue de Buci à Paris (VIe).
Après une prise de parole, trois jeunes femmes incitèrent les menagères rassemblées à piller les stocks. Tandis qu’elles dispensaient des conserves pris sur les étalages dans la confusion et l’agitation générale, le désordre provoquait l’opposition du directeur et des employés du magasin.
La scène provoqua inévitablement l’intervention de plusieurs gardiens de la paix en tenue et deux autres en civil qui n’étaient pas de service.
Alors qu’ils s’extirpaient difficilement de la foule hostile avec des personnes interpellées, les policiers étaient assaillis par un groupe armé.
L’inspecteur Eugène Vaudrey et l’agent cycliste Camille Morbois, quarante-trois ans tous deux, furent abattus dans la Rue Bourbon-le-Château. Trois autres agents furent également blessés par balles.
Cette émeute qualifiée d’attentat terroriste fut reconnue par la suite comme un acte de résistance organisé par des membres de l’organisation spéciale du parti communiste, menée par la résistante Madeleine Marzin.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 25 mars 1899 à Fléville-Lixières (Meurthe-et-Moselle) de Vincent Morbois et Marie Barthélémy. Epoux en secondes d’Emilie Guether. Domiciliés 18 rue du Faubourg-Saint-Martin.
Inhumé au cimetière du Montparnasse. Nommé brigadier de police à titre posthume ; médaille des actes de courage et de dévouement – échelon Or.
Sources et références
Journal officiel de la République française, 2 octobre 1942 (citation) — Journal officiel de la République française, 5 décembre 1942 (légion d’honneur) — Journal officiel de la République française, 10 juillet 1942 (médaille d’honneur) — Crédit photo : Arch. PP SMAC, série KC ; restaurée et colorisée via myheritage.frArch. Mun. Paris 10e, acte de décès n°1692. — Le Petit Parisien, 5 juin 1942 p.1 et 3/4
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