Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Sous-Brigadier — Gardien

Maurice PIERRE

Victime du Devoir le 10 janvier 1943

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 10ème

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 9 octobre 1941, dans le contexte de l’Occupation allemande, plusieurs gardiens de la paix de la Préfecture de police de Paris furent arrêtés sur leurs lieux de travail par la police de sûreté d’État et services de sécurité du parti nazi (Sicherheitspolizei undicherheitsdienst, Si.po – SD).

Parmi eux figuraient Maurice Pierre, quarante-six ans, il fut accusé d’assistance aux juifs et aux résistants, de propos anti-allemands, et de propagande gaulliste. Ce policier fut effectivement recruté par l’un de ses collègues du mouvement de Résistance de la France Combattante.

Conduit au siège de la police d’occupation allemande à l’Hôtel Edouard VII, il fut interrogé sous la torture, puis interné à Fresnes.

Conformément aux “directives sur la poursuite pour infractions contre le Reich ou contre les forces d’occupation dans les territoires occupés”, il fut déporté de Paris-Gare de l’Est sous protocole “Nacht und Nebel” et déporté en Allemagne au camp de Oranienbourg-Sachsenhausen ; il fut exterminé le 10 janvier 1943.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 3 juillet 1895 à Rosoy-le-Vieil (Loiret) de Séverin Pierre et Pauline Brissot.

Incorporé dans l’infanterie en temps de guerre, Maurice Albert Pierre fut blessé au combat à Verdun le 23 juin 1916, par intoxication et gelures aux pieds ; cité à l’ordre de son régiment comme “brancardier dévoué et courageux”.

Disparu au combat au Mont Kemmel en Belgique le 25 avril 1918, il était fait prisonnier et interné à Minden en Allemagne ; il fut rapatrié le 25 décembre suivant, retiré à Vinneuf (Yonne). Il entrait dans la police parisienne en 1922, en qualité de gardien de la paix et fut affecté au commissariat du Xe où il intégrait un mouvement de Résistance, le groupe “Fabas”.

Mention “Mort en déporation” (MED) ; homologué au titre de la Résistance intérieure française – indéterminé (RIF).

Sources et références

Site Mémoire des Hommes (RIF, MED) — Arch. Loiret, Matricules, 1 R 84018, Montargis, 1915 – 1215 — Au cœur de la Préfecture de Police : de la Résistance à la Libération (2e partie), coord. Luc Rudolph

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