Georges DUPEYRON

Au cours de la nuit du mardi au mercredi 6 octobre 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’un couvre-feu résultant de nombreux attentats, deux policiers avisèrent quatre individus suspects porteurs de sacs sur le Quai Saint-Clair à Caluire, commune limitrophe de Lyon (Rhône).

Les documents d’identités présentés se révélèrent faux. L’un des suspects exhibait de façon soudaine une arme de poing, tirait à plusieurs reprises et blessait mortellement le brigadier Georges Dupeyron, quarante-six ans. Son équipier fut blessé également et laissé pour mort.

Au cours de leur fuite, les auteurs abandonnèrent un sac tyrolien contenant des explosifs, ainsi que l’arme de poing administrative d’un agent blessé au cours d’une attaque à Vaulx-en-Velin, et qui s’était soldée par la mort du brigadier-chef Grobon.

Les enquêteurs faisaient le rapprochement avec une dizaine d’attaques à main armées réalisées dans la région depuis quelques mois et procédaient à l’interpellation de plusieurs personnes dont on sait aujourd’hui qu’elles oeuvraient dans le contexte de la Résistance intérieure française.

Le 25 octobre suivant, la section spéciale de la cour d’appel de Lyon condamnait six résistants impliqués ; Émile Bertrand, vingt-trois ans, membre des jeunesses communistes et responsable de ce groupe-franc était guillotiné le 3 novembre à la prison Saint-Paul.