Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur
Pierre BERGERET
Victime du Devoir le 14 juin 1944
Département
Puy-de-Dôme (63)
Affectation
Contrôle Général de la Surveillance du Territoire
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Au cours de la journée du 9 juin 1944, dans le contexte de l’avancée des forcés alliées et de très nombreuses actions de la Résistance menées dans le Cantal, trois policiers de la Surveillance du Territoire de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) furent arrêtés à l’hôtel Loussert à Saint-Flour (Cantal), par la police secrète allemande (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po).
Ces derniers étaient entrés en contact avec deux maquisards logés à l’hôtel pour concevoir et organiser la reddition du commandement allemand local, fort de dix-huit militaires.
Victimes d’une trahison locale, ces derniers furent écroués à la maison d’arrêt de cette même ville, où ils furent interrogés sous la torture.
Transférés à l’hôtel Terminus, réquisitionné dans le cadre d’une rafle organisée par la Gestapo, aidée par la Milice française, ils y retrouvaient une quarantaine de Sanflorains servant d’otages.
Le 12 juin, une opération contre le maquis fut menée à Murat, sous les ordres du Hauptsturmführer Hugo Geissler, chef de la police de Sûreté allemande (Sicherheitspolizei – Sipo-SD). Ce dernier était tué avec six de ses soldats au cours d’une attaque de maquisards.
En représailles, vingt-cinq des otages furent emmenés dans deux camionnettes au pont de Soubizergues, commune de Saint-Georges, puis exécutés dans le dos avec des fusils mitrailleurs. Un coup de grâce était donné dans la nuque avec des revolvers de calibre 9 mm et 6,35 mm.
Parmi les corps alignés, étendus face contre terre, figuraient ceux des inspecteurs de police Pierre Bergeret, vingt-trois ans, et Georges Badoc, trente ans.
Le troisième policier, René Crapoulet, vingt-quatre ans, fut déporté politique, passé au camp de Natzwiller-Struthof puis celui de Dachau-Allach. Libéré par l’avancée des forces alliées, il put être rapatrié en 1945 et témoigner des faits.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Né le 19 septembre 1920 à Lyon (Rhône) de Joseph Bergeret et Marguerite Chevet ; domicilié 20 rue Porte-du-Large à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Sources et références
Policer sous Vichy : obéir, résister ? par Michel Salager – Société Lyonnaise d’Histoire de la Police P.381
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