Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur P.R.E.
Robert AUDÉOUD
Victime du Devoir le 13 juillet 1944
Département
Isère (38)
Affectation
Sécurité Publique — Voiron
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 3 juillet 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et du débarquement des alliés, la milice procéda sur la base d’une dénonciation à l’arrestation de Robert Audéoud, vingt-quatre ans, inspecteur de police régionale d’État en poste à Voiron (Isère), et le remit à la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) .
Effectivement très actif au sein des Mouvements Unis de Résistance, il fut emprisonné et subit des interrogatoires sous la torture. Il ne donna aucune information et les membres de son réseau ne furent pas inquiétés.
Il fut sommairement exécuté par les allemands le 13 juillet 1944 au Polygone d’artillerie de Grenoble en même temps que vingt-quatre autres personnes, dont les inspecteurs Fernand Doux et Georges Marrou.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Né le 5 juin 1920 à La-Tronche (Isère) de Georges Audéoud et Antonia Buisson ; célibataire ; domicilié 4 Rue Servan à Grenoble (Isère).
Robert Audéoud suivit les traces de son père et entra dans la Police Nationale de Grenoble ; il entra rapidemment en contact avec des mouvements de Résistance que composait une très grande proportion de policiers isérois. Il fit partie du groupe “Police Tenue” rattaché au mouvement “Combat” puis les “Mouvements Unis de Résistance” (MUR).
Nommé inspecteur de police régionale d’État en poste à Voiron, il y poursuivit ses actions clandestines. Il plaçait des agents de confiance et prévenaient à l’avance les personnes visées par arrestations.
Son groupe fut à l’origine du vol de 4000 dossiers du “Service du Travail Obligatoire”, au dessus de l’école du Jardin de la ville, empêchant le recensement et permettant à autant de jeunes hommes d’échapper à la déportation.
Mention “Mort pour la France” ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; “homologué sous-lieutenant des forces françaises comabattantes – réseau “Noyautage des Adminustrations Publiques” ; sous-lieutenant des forces françaises de l’intérieur ; statut “interné résistant” ; médaille de la Résistance (1946).
Sources et références
BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — Crédit photo : Le Maitron, fiches sur le charnier du polygone d’artillerie de Grenoble : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article233548 — “Policier sous Vichy : obéir ou résister ?” par Michel SALAGER (société lyonnaise d’histoire de la police), p.243-244
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