Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur
Georges MARROU
Victime du Devoir le 13 juillet 1944
Département
Isère (38)
Affectation
Brigade Régionale de Police de Sûreté (PJ) — Grenoble
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 7 juin 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et du débarquement des alliés, la police secrète d’État du parti nazi (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) procéda sur la base d’une dénonciation à l’arrestation de Georges Marrou, trente ans, inspecteur de police régionale d’État en poste à Grenoble (Isère).
Effectivement très impliqué comme agent de renseignements dans un mouvement de résistance (voir biographie), il fut emprisonné et subit des interrogatoires sous la torture.
Il fut fusillé sommairement par les allemands au polygone d’artillerie de Grenoble le 13 juillet 1944 avec vingt-quatre autres résistants, dont les inspecteurs Fernand Doux et Robert Audéoud.
Biographie
Direction d'emploi
Police Judiciaire
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Né le 8 mars 1914 à Chapareillan (Isère) de Gustave Marrou et Marie Jeanne Maximy ; époux de Denise Baisin ; père d’un enfant ; domiciliés 8 Rue de Paris à Grenoble (Isère).
Georges Marrou était militaire de carrière, avec le grade de maréchal-des-logis-chef à la dissolution du 2ème Régiment d’Artillerie de Montagne, en novembre 1942. Il fut admis le 16 juillet 1943 comme inspecteur de police de sûreté à la sécurité publique de Lyon, puis à la section de police judiciaire de Grenoble. Il s’engagea rapidement dans les mouvements de résistance locaux, au “Noyautage des Administrations Publiques”, groupe “Combat”. Il oeuvra également comme agent de renseignements au réseau “F2” jusqu’à son arrestation. Il figure sur la liste des morts du secteur 1 de l’Armée secrète de l’Isère, Grenoble-Basse Romanche.
Mention “Mort pour la France” ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; “homologué sous-lieutenant des forces françaises comabattantes – réseau “Noyautage des Adminustrations Publiques” ; sous-lieutenant des forces françaises de l’intérieur – maquis de l’Oisans ; statut “interné résistant” ; médaille de la Résistance (1946).
Sources et références
BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — Crédit photo : Le Maitron, fiches sur le charnier du polygone d’artillerie de Grenoble : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article233548 — “Policiers sous Vichy : obéir ou résister ?” de Michel SALAGER (société lyonnaise d’histoire de la police), p.244
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