Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Fernand LOUBIÈRE
Victime du Devoir le 17 août 1944
Département
Aveyron (12)
Affectation
Sécurité Publique — Rodez
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 29 juillet 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et de l’avancée des forces alliées, un détachement de soldats de la Schutzstaffel (SS) interceptait un autobus près de Naucelle au sud de Rodez (Aveyron), et capturait Fernand Loubière, trente-quatre ans, gardien de la paix en poste dans cette même ville.
br />Il était mis en état d’arrestation avec Raymond Müller, alors qu’ils effectuaient tous deux une mission clandestine au service de la Résistance dans l’Aveyron (voir biographie).
Emmenés au siège de la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) de Rodez, Rue Grandet, ils furent interrogés sous la torture ; puis emprisonnés à la caserne Burloup.
Le 17 août, ils furent extraits de prison en compagnie de vingt-neuf autres compagnons résistants ou otages, et exécutés sommairement au champ de tir de Sainte-Radegonde.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Né le 16 février 1910 à Centrès (Aveyron) de Jules Loubière et Marie Gineste ; époux de Henriette Madaule ; domicilié N°28 rue de Bonald à Rodez.
Entré dans la police le 1er mai 1942, en qualité de gardien de la paix, Fernand Loubière était passé par Perpignan puis Toulouse, où il eut ses premiers contacts avec la Résistance, avant d’être affecté à Rodez.
Dès le mois de mai 1943, il entrait dans les Groupes Francs Régionaux (GFR) dépendant de l’organisation Corps Francs de la Libération. Il fit partie du groupe franc de Rodez, mis en place sous l’autorité de Louis Torcatis alias “Bouloc, Dancla” au niveau régional.
Sous le pseudonyme “Rayssac”, il fut chargé de missions de liaisons avec d’autres organisations, en particulier avec le maquis “Antoine” groupe “Veny” opérant dans le Ségala Rouergat, jusqu’à sa capture par les allemands.
br />Mention “Mort pour la France” ; homologué sous-lieutenant des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; statut “déporté, interné de la Résistance” ; médaille de la Résistance (1955).
Une plaque mesurant son sacrifice est affichée à l’entrée du commissariat de police de Rodez.
Sources et références
BODMR n° 20 du 01/09/1960 — Fiche biographique de André BALENT, Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article177034 — Service historique de la Défense, Caen – Cote AC 21 P 75024 — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 377762
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PHILIPPOT Georges Paul – – – Gardien de la Paix Auxiliaire – – – Né le 22/01/1911 à IVIERS (02) – – – F.F.I. réseau ” SYLVESTRE-FARMER ” – – – Médaille de la Résistance – Gardien de la Paix Auxiliaire en poste à la Sûreté Nationale de Wattrelos (59) ancien Douanier – Il est arrêté le 27 mai 1944 à Wattrelos par la Gendarmerie Française qui le livre aux Allemands – Il est déféré devant le Tribunal Militaire Allemand et incarcéré jusqu’au 20 juin à Douai (59) puis à la prison de Loos-les-Lille (59) – Il est fusillé comme otage le 16 août 1944 dans les fossés du Fort de SECLIN (59) – – – Mort Pour la France le 16/08/1944 – – – SGA-MdH – ( Cote AC 21 P 130 830 ) – ( Cote AC 21 P 525 267 ) – ( Cote GR 16 P 474 530 ) –