Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur
Marius MARTROU
Victime du Devoir le 19 août 1944
Département
Loire (42)
Affectation
Renseignements Généraux — Roanne
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 19 août 1944, dans le contexte du débarquement de Provence et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, une colonne de la Werhmacht composée de turkmènes, azéris, ukrainiens et arméniens sous commandement d’officiers allemands se déployaient dans la ville de Montauban (Tarn-et-Garonne).
Au cours des âpres combats de rue, Marius Martrou, trente-neuf ans, ex inspecteur de police révoqué devenu agent secret immatriculé à Londres (voir biographie) était fauché par une rafale de fusil-mitrailleur.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
Né le 11 juin 1905 à Lapalme (Aude) de François Alfred Martrou et Espérance Marie Sidou ; époux de Marguerite Trouquet ; père d’un enfant.
Marius Alfred François Martrou fut admis inspecteur de police en 1938, et affecté comme stagiaire à Lons-le-Saunier (Jura), puis à Montauban (Tarn-et-Garonne), où il fut membre de la loge maçonnique “La Parfaite Union”.
Muté dans l’intérêt du service aux renseignements généraux à Roanne (Loire) en 1941, il fut probablement inquiété de son appartenance à une société secrète, interdite sous l’Occupation. Il fut finalement révoqué le 25 novembre 1943.
Revenu dans sa région natale, il fut recruté comme agent de renseignement dans les réseaux “Sainfoin” et “Andalousie”, spécialisés dans la production de faux documents, les évasions et impliqués dans une filière de passage clandestin vers l’Espagne.
Dépendant du Bureau Central du Renseignement et d’action à Londres, il était immatriculé sous le numéro RAB 146.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises combattantes (FFC) ; réintégré dans ses fonctions et promu inspecteur de police de 1ère classe à titre posthume.
Sources et références
“Policier sous Vichy: obéir, résister ?” – Michel Salager – SLHP – p. 321 — Site Mémoire des Hommes (MPF, FFI, FFC)
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