Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Fernand MOREAU

Victime du Devoir le 19 août 1944

Département

Val-de-Marne (94)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Saint-Maur-des-Fossés

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

Alors qu’ils revenaient des combats de Saint-Maur-des-Fossés, progressant à travers les Bois de Vincennes munis de leurs cartes de réquisition et de leurs armes de service, Marcel Ricard, trente-deux ans, Fernand Moreau, trente-six ans et Bernard Herbet, vingt-huit ans, furent capturés par des soldats allemands au carrefour de Beauté, à la sortie de Nogent-sur-Marne.

Transportés à la cartoucherie de Vincennes, ils furent exécutés sommairement et mis dans une fosse commune.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 18 février 1908 à Peyrabout (Creuse) de Auguste Moreau (mort pour la France) et Eugénie Alouis, cultivateurs ; époux de Berthe Roquemorel ; domiciliés à Saint-Maur-des-Fossés.

Pupille de la Nation, Fernand Moreau a dû dès l’âge de huit ans aider sa mère restée seule à la ferme et n’a donc suivi qu’épisodiquement sa scolarité. Il fit cependant une préparation militaire lui donnant un certificat d’aptitude à un emploi de mécanicien d’aviation et a effectué de mai 1928 à octobre 1929 son service militaire dans un groupe d’ouvrier de l’aéronautique. À son issue, il est retourné dans son village pour s’occuper de sa mère malade. Recruté comme gardien de la paix en octobre 1937, il a été affecté au commissariat de Saint-Maur-des-Fossés en juillet 1942.

Fernand Moreau était affecté spécial à la préfecture de police de Paris en 1939-1940. Il avait été contacté par le résistant Vanner de Saint-Maur en mars 1943 et fut introduit dans le mouvement de Résistance “Honneur de la Police” fondé par le commissaire Edmond Dubent.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH) ; homologué au titre des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) et “Déporté, Interné de la Résistance” (DIR).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Le Maitron, notice de Christian Chevandier : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article185450 — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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