Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier

Jules MIRAUT

Victime du Devoir le 19 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

École pratique des gardiens de la paix (PP)

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués, s’emparaient de la Préfecture de police pour en assurer la défense et participer aux combats.

Habillé en civil, le brigadier Jules Miraut, trente-neuf ans, quittait son domicile à bicyclette pour se rendre à à l’école pratique où il exerce comme formateur. Détenteur de son pistolet administratif et de sa carte de réquisition, accompagné du gardien de la paix Jean Perié, ils décidaient de progresser à vélo en direction de la Préfecture de police.

Vers 11h15, tous les deux se trouvaient place de la Concorde à la hauteur de l’Obélisque, lorsqu’une violente fusillade éclata entre les bâtiments du ministère de la Marine et de l’hôtel Crillon. Pris dans les tirs, les policiers se mirent à couvert, puis se perdirent de vue.

Aux lendemains de l’insurrection parisienne, il se passa quelques jours sans nouvelles de vie du brigadier Miraut. Le gardien Périé informa ses supérieurs des circonstances dans lesquelles il l’avait perdu de vue. Le corps de Jules Miraut ne fut jamais retrouvé.

Ni à l’Institut Médico-Légal et au fort de Vincennes où les allemands exécutèrent des civils et des policiers, ni auprès de la Croix-Rouge, ni auprès des hôpitaux.

La Défense passive des VIIe et VIIIe arrondissements porta secours à de nombreux blessés, les policiers consultèrent leurs archives, sans résultat.

Un inspecteur de la police judiciaire fut chargé de l’enquête sur la disparition de Jean Miraut. Dans un rapport du 10 juillet 1947 il concluait à l’hypothèse que le brigadier a probablement été arrêté par des sentinelles allemandes, et trouvé en possession de son arme et de sa carte professionnelle. Le sort de nombreux policiers trouvés dans ces conditions pendant les jours de l’insurrection se traduisait systématiquement par une exécution sommaire.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Né le 31 juillet 1905 à Paris (XIe arr.), de Jules Miraut (gardien de la paix) et de Augustine Divo ; époux de Georgette Soudrille ; domicilié n°57 avenue du Général Bizot à Paris (XIIe).

Entré dans l’administration en février 1928, Jules Miraut fut nommé brigadier et affecté comme formateur à l’École pratique des gardiens de la paix, 51 rue de Courcelles à Paris (VIIIe arr.).

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué soldat des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Le Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article184013, notice MIRAUT Jules, Louis par Daniel Grason — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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