Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier de police

Robert BOTTINE

Victime du Devoir le 19 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 6e

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

A la tête du corps-franc du commissariat du VIe, le brigadier Robert Bottine, quarante-et-un ans, neutralisait un camion allemand transportant armes et munitions circulant sur le Quai Montebello. Le groupe en engageait un autre sur la Place Saint-Michel, avec une dizaine de soldats à bord.

Au terme du combat rapproché les amenant jusque dans la station du métropolitain “Cluny – La Sorbonne” (Ve), sept ennemis étaient faits prisonniers, deux étaient tués ; quant au brigadier Bottine, il fut mortellement blessé par les éclats d’une grenade. Son décès fut prononcé à l’hôpital Cochin (XIVe).

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 5 août 1903 à Cosne (Nièvre) de Louis Eugène Bottine et Anna Rabdeau ; ainé de six enfants ; séparé de Maria Bouloux ; père d’un enfant ; domicilié n°44 Rue des Poissonniers (XVIIIe).

Au terme de son service militaire effectué au 511ème régiment de chars de combat à Bourges, Robert Bottine contractait un emploi de receveur à la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP).

Il fut admis gardien de la paix à la Préfecture de police le 20 février 1925, et affecté au commissariat du XVe. Décrit comme un agent charismatique, doté d’un ascendant naturel, énergique, il fut promu brigadier le 15 avril 1938 et affecté en cette qualité au commissariat du XIIIe, puis du VIe. Outre ses qualités professionnelles, il donnait régulièrement son sang dans les hôpitaux de Paris.

Sous l’occupation, il adhéra au réseau de Résistance “L’Honneur de la Police” et en devenait le responsable de son secteur. Le 11 septembre 1942, il fut arrêté pour “propagande anti-allemande”, en l’espèce des propos écrits insultants rapportés au service de sécurité et du maintien de l’ordre de la Shutstaffel (SS) (Sicherheitsdienst – SD).

Après avoir subi des interrogatoires, et été incarcéré à la prison du Cherche-Midi, il était libéré avec une sanction disciplinaire demandée par le SD.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sergent-chef des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article175731 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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