Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Fernand POULAIN

Victime du Devoir le 19 août 1944

Département

Val-de-Marne (94)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Ivry-sur-Seine

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

Alors qu’il était posté Rue du Fouarre pour la défense de la Cité, et faisait feu en direction de l’ennemi avec un fusil-mitrailleur, Fernand Poulain, vingt-trois ans, était mortellement blessé par une salve de tirs provenant d’un char ; son décès fut constaté à l’hôpital Cochin.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 14 mars 1921 à Saint-Maixent (Deux-Sèvres) de parents inconnus et confié à l’Assistance publique ; célibataire ; domicilié n°33 Rue Pascal (XIIIe) ; inhumé au cimetière d’Arcueil.

Entré dans la police parisienne en qualité de gardien de la paix, affecté à Gentilly puis Ivry-sur-Seine, Fernand Pulain adhéra au “Front National Police” et fut recruté dans l’unité spéciale de Charles Gonard, alias “Morlot”, compagnon de la Libération.

Sous le pseudonyme “Dédé”, il adhérait au “Front Uni” des résistants de la préfecture de police et intégrait le comité d’actions militaires (COMAC), et participait à plusieurs actions clandestines ciblant des militaires allemands, des miliciens ou collaborationnistes notoires.

Activement recherché après l’assassinat prémédité par le groupe “Morlot” le 28 juin 1944 de Philippe Henriot, milicien nommé secrétaire d’État à l’Information et à la Propagande, il abandonnait son poste et fut déclaré en absence illégale le 8 août, et suspendu le 14 suivant.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises combattantes (FFC) et aux forces françaises de l’intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article251638 notice de Daniel Grason (FFC)— Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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