Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Gaston DURAND
Victime du Devoir le 19 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 11ème
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Alors qu’il était regroupé avec des francs-tireurs de la compagnie école rassemblés dans la Rue Mazarine pour une action contre les troupes ennemies postées dans le Sénat, le gardien de la paix Gaston Durand reçut l’instruction de regagner la casene de la Cité pour la défendre.
Il fut intercepté dans la Rue Saint-Dominique par des sentinelles allemandes, et conduit vers l’ancienne ambassade de Pologne, où il subissait de graves sévices. Son corps supplicié fut découvert dans une forêt de Montmorency le 17 octobre suivant, et ne put être identifié que grâcé à l’alliance qu’il portait encore.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 17 février 1909 à Roullet-Saint-Estèphe, arrondissement d’Angoulême (Charente) de Théodule Durand et de Zélina Bazagier ; époux de Thérèse Lallemant et père de jumeaux ; domicilié n°16 bis Rue Baudin à Montreuil.
Formé comme charpentier, Gaston Camille Durand effectuait son service militaire dans les régiments de sapeurs-pompiers de Paris où il contractait par la suite un engagement de cinq ans au 14ème régiment.
Entré dans la police parisienne en 1943, comme gardien de la paix au commissariat du XIe, il fut détaché par la suite à l’école pratique des gardiens de la paix à Beaujon, où il exerça son métier de charpentier. Il adhéra la même année au réseau de Résistance “L’Honneur de la Police”.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; statut “déporté, interné de la Résistance” (DIR) ; homologué sergent des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, DIR, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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