Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Louis PEYROT

Victime du Devoir le 20 août 1944

Département

Hauts-de-Seine (92)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Neuilly-sur-Seine

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Circonstances

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

A Neuilly, deux soldats allemands de la shutzstaffel (SS) étaient capturés à la terrasse d’un café et conduits au commissariat. L’action fut dénoncée à la feldkommandantur (FK) par une jeune serveuse ; un officier SS et six soldats SS qui tentèrent de les récupérer étaient tués. Cet épisode provoqua l’envoi d’une unité complète appuyée par trois chars et une auto-mitrailleuse pour réprimer sévèrement l’attentat.

Malgré la menace imminente, les patriotes répartis entre la mairie et le commissariat refusèrent de se constituer prisonniers et engagèrent la bataille très inégale. A son terme, une colonne de plusieurs centaines de soldats SS encerclaient les lieux ; plusieurs dizaines de personnes réfugiées dans la mairie étaient mises en état d’arrestation.

Parmi la douzaine de tués figuraient quatre policiers insurgés appartenant au réseau AJAX : René Picard, trente-et-un ans, Jean Riolet, trente-deux ans, Louis Peyrot, vingt-quatre ans et Roger Malvezin, trente ans. Soixante-deux blessés étaient relevés.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 12 juillet 1920 à Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) de Georges Peyrot, sculpteur sur plâtre, et de Eugénie Lacaud, tailleuse ; époux de Léone Menin et père de trois enfants.

Après s’être engagé dans l’Armée de l’air au moment de l’appel de sa classe, Louis Peyrot fut affecté à l’école des radios à Saint-Malo, mais le contrat fut interrompu par la défaite.

Il sollicita un emploi de gardien de la paix à la Préfecture de police, débuta son service le 1er septembre 1942 et fut titularisé un an plus tard à la brigade cycliste du commissariat de Neuilly-sur-Seine.

Il fut recruté dans le réseau AJAX, groupe “ZADIG”, sous le pseudonyme “Vacherie”, dans le domaine du renseignement et de l’évasion des civils et militaires traqués par les nazis et le régime de Vichy.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sous-lieutenant au titre des forces françaises combattantes (FFC) – réseau “AJAX” ; et aux forces françaises de l’intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH).

Sources et références

Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article185593 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, FFC, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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