Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Raymond BOISSON
Victime du Devoir le 20 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris - Compagnie de Circulation
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Le lendemain, le 2ème groupe du corps-franc des Renseignements Généraux barrait la route à un autobus monté par une dizaine de soldats de la Shutzstaffel (SS) et le neutralisait sur la Place Saint-Michel (Ve).
Alors qu’il s’approchait pour tenter d’obtenir la réddition de l’ennemi, le gardien de la paix Raymond Boisson, vingt-neuf ans, chef de groupe, était tué de plusieurs tirs de l’ennemi. Son décès fut prononcé à l’Hôtel-Dieu (IVe).
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 26 janvier 1915 à Saint-Jean des Vignes (Saône-et-Loire) de Pierre dit Émile Boisson, mort pour la France, et de Eléonore Boissy ; célibataire ; domicilié avec sa mère n°13 Rue Louis-Dumont aux Lilas.
Après avoir effectué plusieurs métiers, Raymond Boisson effectuait un service militaire d’une durée de quatre ans dans les régiments d’infanterie, avec la spécialité de tireur au fusil-mitrailleur ; libéré avec le grade de sergent.
Mobilisé en 1939 au 41ème régiment de mitrailleurs d’infanterie coloniale à Toul, et déployé sur le front de la Sarre, il était blessé au combat et hospitalisé jusqu’au 26 février 1941, date à partir de laquelle il fut renvoyé à la vie civile sous occupation allemande.
Il fut admis comme gardien de la paix à la Préfecture de police le 16 août 1941, et affecté à la 9ème compagnie de circulation.
Sous l’Occupation, il adhéra au réseau de Résistance “L’Honneur de la Police” et prit la tête d’un groupe du corps franc des renseignements généraux et des jeux.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article175589 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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Toujours très ému par ce qui est dit sur mon grand-père.