Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Oronce GIROUD
Victime du Devoir le 21 août 1944
Département
Seine-St-Denis (93)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Montreuil-sous-bois
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
A l’aube du lundi 21 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et des combats pour la libération de Paris, cinq policiers du commissariat de Montreuil-sous-Bois circulaient à bord d’une camionnette du service, en direction de Verrières-le-Buisson.
Le groupe intégré au réseau de Résistance “L’Honneur de la Police” avait repéré un dépôt d’armes qu’il espérait détourner à destination des insurgés de la Préfecture de police.
Ils furent interceptés par un convoi de soldats ennemis au carrefour de la Belle-Épine à Thiais ; aussitôt alignés contre le mur du cimetière ; puis fusillés sommairement.
Il s’agissait des gardiens de la paix Oronce Giroud, trente-trois ans, René Nadar, trente-sept ans et René Roth, trente-six ans, Yves Labia, quarante-deux ans et Jean-Louis Le Coz, trente-deux ans,
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 13 avril 1911 à Saint-Pierre d’Allevard, arrondissement de Grenoble (Isère), d’Alphonse Giroud et de Jeanne David ; époux d’Irène Martin-Morel ; trois enfants ; domiciliés N°14 rue de Lamblardie à Paris (XIIe).
Incorporé dans l’infanterie coloniale comme engagé volontaire par devancement de son appel, Oronce Giroud prit part aux opérations militaires de l’Atlas de juillet à octobre 1933. Muté à Fès en juin 1934 il participa à des travaux sur les pistes du moyen Atlas de juin à août 1934.
Démobilisé avec le grade de sergent, en garnison à Constantine (Algérie française), la Sûreté Départementale lui délivra un Certificat d’aptitudes spéciales qui lui permettait de solliciter un emploi réservé de gardien de la paix.
Admis à la Préfecture de police le 1er juillet 1936, il fut affecté à Levallois-Perret puis Montreuil en qualité d’inspecteur de police. Sous l’Occupation, il adhéra au mouvement de Résistance “L’Honneur de la Police”. Il fut à l’origine de la découverte du dépôt d’armes.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; statut “déporté interné de la Résistance (DIR) ; homologué militaire des forces françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH) ; médaille de la Résistance (1959)
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article191010 notice rédigée par Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, DIR, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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