Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier

Charles BARDON

Victime du Devoir le 20 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 4ème

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

Dans la soirée, alors qu’ils ont pour mission de prévenir le chef du secteur de la gare de Lyon de l’arrivée d’un convoi de plusieurs camions de soldats de la Wehrmacht près de l’hôtel de ville, les brigadiers Charles Bardon, quarante-deux ans et Léon Chuet, trente-six ans, sont interceptés par des sentinelles allemandes.

Conduits sur le site du château de Vincennes, et victimes de sévices, ils connurent le sort de nombreux policiers arrêtés avec leurs armes pendant l’insurrection : fusillés dans l’une des douves.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 12 septembre 1901 à Paris (Xe) d’Auguste Bardon et d’Eléonore Baudet ; époux d’Émilienne Hardouin et père de deux enfants ; domicilié à Vincennes.

Entré dans la police parisienne le 9 avril 1925 en qualité de gardien de la paix, affecté au commissariat du XIe, puis du IVe. Promu brigadier le 10 juillet 1934.

Sous l’Occupation, il adhéra à L’Honneur de la Police ; il obtenait l’éloge suivante du directeut de la PP : « Un très bon serviteur – actif et intelligent – en lequel le responsable du groupement de Résistance de l’arrondissement avait entière confiance. Il était un excellent propagandiste de la cause alliée ».

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué adjudant au titre des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH) ; citation à l’ordre de la Nation (CN).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, RIF, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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