Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Emmanuel PERRONY
Victime du Devoir le 20 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 11ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Le lendemain, au cours d’une lutte acharnée aux abords du Pont d’Austerlitz défendu par des francs-tireurs et partisans – main d’oeuvre immigrée (FTP-MOI), le gardien de la paix Emmanuel Perrony, quarante-trois ans, était tué par des tirs de fusil-mitrailleur. Son décès fut prononcé à l’hôpital Saint-Antoine (XIIe).
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 2 septembre 1900 à Saint-Cosme-de-Vair (Sarthe) d’Étienne Perrony et d’Armandine Hervé ; époux de Marie Louise Duport ; père de trois enfants ; domicilié n°25 Boulevars Saint-Marcel (Ve).
Incorporé dans les régiments d’infanterie puis de tirailleurs algériens, Emmanuel Perrony participa à la campagne au Levant (1920-21). Il fut admis à la Préfecture de police le 1er mai 1923 en qualité de gardien de la paix et affecté au commissariat du (Ve).
Sous l’Occupation, il joua un rôle déterminant dans la Résistance, comme responsable de la 5e division du groupe “Police et Patrie”, issu du mouvement “Libération-Nord”, sous le pseudonyme “Lescallier”. Suspecté de menées subversives, il fut mis en état d’arrestation par le police secrète d’État (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) et interrogé en vain pendant deux jours.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué lieutenant des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article220720 notice de Jean-Louis Ponnavoy — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH) — Arch. Sarthe, matricule 1920-654
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