Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire

Arsène GROSDEMANGE

Victime du Devoir le 20 août 1944

Département

Côte-d'Or (21)

Affectation

Brigade Régionale de Police de Sûreté (PJ) — Dijon

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le samedi 20 août 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et de l’avancée des forces alliées, alors qu’il était soupçonné d’avoir des activités dans la Résistance, Charles Arsène Grosdemange, quarante-deux ans, commissaire de la division de police judiciaire, fut mis en état d’arrestation à son domicile près de Dijon (Côte-d’Or).

Les circonstances de son arrestation et de son exécution n’ont pas été clairement établies à ce jour. Il fut sans doute exécuté le même jour en compagnie d’Olivier Ancel dit “Félicien”, capitaine FFI, Marcel Choupot, chef départemental FFI de l’Yonne, Jacques Jeanny et un militaire américain non identifié, près de la ferme de Champmoron, au lieu-dit “Champ sur la Loire”, à Daix.

Son corps ne fut découvert que le 13 septembre suivant par un habitant de cette dernière commune, et sa mort confirmée par jugement du tribunal civil de Dijon le 26 mai 1946.

Biographie

Direction d'emploi

Police Judiciaire

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Né le 6 juin 1902 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; fils de Alfred Grosdemange et de Marie Louise Fombaron ; marié avec Mathilde Sigolet et père de deux enfants ; domicilié 42 rue Chaudronnerie, à Dijon.

Charles Arsène Grosdemange entrait à la préfecture de police de Paris en qualité de gardien de la paix (XIIe), puis comme inspecteur à la division de police judiciaire ; nommé brigadier-chef d’inspecteurs à la Sûreté Nationale à Vichy (Allier). Réputé pour son courage, il fut blessé en service à onze reprises au point d’obtenir une incapacité de travail de deux ans.

Nommé commis greffier au tribunal de première instance de Dijon en 1933, attaché à un cabinet d’instructions. Il participe à l’instruction de l’assassinat du conseiller à la cour d’appel de Paris Albert Prince, chef de la section financière du parquet de Paris, qui enquêtait sur l’affaire Alexandre Stavisky, un financier véreux retrouvé « suicidé » la même année. Il est confronté dans ce contexte à l’ex-inspecteur de police Pierre Bonny, futur chef de la tristement célèbre bande de malfaiteurs “La Carlingue”, ayant offert ses services à la Geheime Staatspolizei (Gestapo) sous l’occupation allemande.

Il obtint le concours de commissaire de police en décembre 1938, et fut nommé à titre temporaire faute de candidats militaires admis à Jeumont (Nord), à Saint-Pol-sur-mer (Nord) dans l’intérêt du service en mai 1942, puis la 11ème brigade régionale de police judiciaire à Dijon en juin 1942.

Mention “Mort pour la France” ; homologué capitaine des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; la médaille de la Résistance (1947) fut remise dans les main de son fils ainé par le président Vincent Auriol ; Croix de guerre avec palmes.

Sources et références

État civil de Daix (Côte-d’Or), acte de décès n°1944/14. — Jean-Louis Ponnavoy, maitron.fr
La Bourgogne républicaine, 21 janvier 1939, “M. Grosdemange est brillament reçu au concours de commissaires”
Les Dernières Dépêches, 18 mai 1948, “Le président de la République à Dijon”

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