Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier

Fernand GUILBERT

Victime du Devoir le 24 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 9ème

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 23 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et des combats pour la libération de Paris, un groupe-franc de policiers insurgés tendaient une embuscade à des soldats ennemis armés progressant dans la Rue La Fayette (IXe).

Après une courte fusillade, deux d’entre eux furent blessés et se réfugiaient dans un immeuble du n°27 Rue Drouot. Alors qu’ils se présentaient armés de leurs seuls pistolets administratifs, le brigadier Désiré Guilbert, quarante-trois ans, et le gardien de la paix Jean-Pierre Grangé, trente ans, étaient mortellement blessés par des tirs de pistolets-mitrailleurs venant de l’étage.

Ce dernier expirait sur place tandis que le brigadier succombait le lendemain à l’hôpital Bichat (XVIIIe). Après avoir parlementé, les deux soldats allemands avaient finalement déposé les armes pour se rendre.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 16 novembre 1900 à Vouneuil-sur-Vienne arrondissement de Châtellerault (Vienne) d’Ernest Guilbert et de Marie-Louise Périquiot ; époux d’Andrée Von Atzigen ; père d’un enfant ; domicilié n°21 Rue Damrémont (IXe).

Après avoir effectué une période de service militaire d’une durée de deux ans dans les régiments d’artillerie lourde dans les territoires occupés de l’Allemagne défaite, Désiré Fernand Guilbert fut libéré avec le grade de maréchal des logis en 1922.

Après avoir travaillé dans les chemins de fer dans le Nord, il fut admis comme gardien de la paix à la Préfecture de police, et affecté le 11 avril 1925 au commissariat du XVIIIe.

Noté par ses supérieurs comme un agent intelligent, actif , dévoué et doté d’une autorité naturelle, il fut promu brigadier en 1943 au commissariat du IXe. Sous l’Occupation, il adhéra au mouvement de Résistance “Honneur de la Police”.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sergent des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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