Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Marcel VERRIEZ

Victime du Devoir le 23 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 1er

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la nuit du mercredi 23 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et des combats pour la libération de Paris, le gardien de la paix Marcel Verriez, vingt-cinq ans, venait de quitter son service en tenue lorsqu’il fut témoin d’une attaque de l’ennemi contre une barricade défendue par des policiers unsurgés et de francs-tireurs sur le Boulevard Diderot (XIIe).

Il décidait de prêter main forte au groupe de résistants, mais fut lui-même mortellement blessé au cou et à la poitrine. Son corps fut transporté au cours de la nuit au poste de secours du 74 rue du Faubourg Saint-Antoine, et le lendemain au Musée des Colonies (Musée de l’histoire de l’immigration).

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 26 novembre 1919 à Désertines, arrondissement de Montluçon (Allier) de Gustave Verriez et Marcelle Sounalet ; époux de Denise Fraisnais ; domicilié 10 rue Eugène-Sue à Maisons-Alfort (Seine, Val-de-Marne).

Incorporé le 9 juin 1940 à Dijon (Côte-d’Or), libéré le 14 août 1940, il fut affecté au centre de jeunesse n° 12 à Saint-Martin d’Uriage (Isère) jusqu’au 31 janvier 1941.

Entré à la Préfecture de police de Paris le 16 février 1942 en qualité de gardien de la paix, Marcel Verriez fut titularisé au commissariat du 1er arrondissement, où il donnait l’entière satisfaction de ses supérieurs: “Bon gardien, bonne tenue, assure un service correct”. Il exprimait un désir “Avoir l’estime de mes gradés en servant de mieux en mieux”.

Dans ses notes personnelles, il indiquait pourquoi il avait postulé un poste de gardien de la paix : “les bases même du travail demandé me plaisent, et mon impression est que je servirai bien modestement, mieux mon pays en travaillant parmi tant d’autres à y conserver le calme et la tranquillité, surtout dans les périodes troublées que nous vivons actuellement”.

Cité à l’ordre de la Nation (1944) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (1945) ; homologué soldat des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; mention “Mort pour la France”.

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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  1. J’ai été moi même affecté au Commissariat du 1er arrondissement de Paris sis au 49/51 Place du Marché Saint Honoré comme Gardien de la Paix le 01/06/1986 où j’ai effectué toute ma carrière.

    Un moulage du visage de Marcel VERRIEZ y trônait fixé au mur à la vue de toute personne y entrant.

    Lorsque je suis parti en retraite au Grade de Major en 2020, ce moulage n’avait pas été transféré au Commissariat du Centre sur le troisième arrondissement. Le CP Centre regroupe les CP01, CP02, CP03 et CP04 après une mutualisation survenue en Septembre 2019.
    Nous devons à ce Gardien de la Paix FFI Marcel VERRIEZ une reconnaissance éternelle pour son acte de courage, ainsi le moulage de son visage doit trôner à la place qui lui revient dans la salle d’appel du CP Centre aux côtés de plaques commémoratives transférées lors de la fusion et création du CP Centre.

    Cordialement Thierry CHANUT

  2. Je suis très fier de mon oncle de son investissement et sa lutte contre l’extrémisme, le nazisme et son action entre autre sur la raffle du Veld’hiv où dans sa mission comme beaucoup de policiers, lui n’a ramené aucune personne supposée de religion israélite, et cela au risque d’être dénoncé. Voilà un vrai courage. Il a été un exemple pour ma vie professionnelle, entre autre, puisque j’ai été moi-même agent dans la police nationale.

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